Témoignage : « notre résistance et la crainte d’une mobilisation nous ont épargné une arrestation certaine »

TIZI WEZZU(SIWEL) — Hier, 04 avril, alors que les deux militants souverainistes Lazhar Bessadi et Slimane Kadi, accompagnés de deux collègues étudiantes, sortaient de l’université de Hasnaoua, une voiture banalisée s’est arrêtée brusquement devant eux en bloquant la route. Les policiers, en civil, accostent les 4 étudiants de façon spectaculaire. « On dirait que nous étions des terroristes », a témoigné l’une des étudiantes.

Les agents de la police coloniale leur ont demandé leurs papiers en leur criant dessus et les insultant. Les deux jeunes femmes étaient quelque peu choquées. Lazhar Bessadi ainsi qu’une étudiante leur ont donné leurs papiers. Slimane Kadi a complètement refusé et a pris son téléphone pour donner l’alerte, tenant à distance le policier qui essayait de le lui arracher.

Les policiers au nombre de deux ont demandé aux étudiants de les accompagner au commissariat. Les deux militants ont refusé et, conscients de leurs droits et gardant contrôle sur la situation, ont commencé à dénoncer à haute voix l’injustice qu’ils subissaient : « Nous ne sommes pas des voyous, nous sommes des militants politiques ! », « allez arrêter les assassins », « Oh kabyles ! Aujourd’hui c’est nous, demain ça sera vous », « Regardez, n’est ce pas une police coloniale? ».

Au même moment, les policiers ont appelé leurs collègues pour un renfort. Profitant de cette confusion les deux jeunes femmes se sont réfugiées à l’intérieur de l’université.

A ce moment là, plusieurs étudiants se sont rapprochés. Voyant le nombre leur nombre s’agrandir, les deux policiers sont remontés dans la voiture pour partir, ordonnant à leurs collègues, qui venaient d’arriver, de quitter les lieux.

nbb
SIWEL 051242 Apr 17

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