PHILADELPHIE (SIWEL) — La jeune chrétienne soudanaise, d’abord condamnée à mort pour avoir refusé de se convertir à l’Islam puis acquittée après une forte mobilisation internationale, est arrivée jeudi aux Etats-Unis, accompagnée de ses deux enfants et de son mari. Elle a été accueillie par le maire de Philadelphie qui a saluée en elle une « combattante de la liberté dans le monde » avant de lui remettre un modèle de la « Liberty Bell », la « Cloche de la liberté », symbole de l’indépendance des États-Unis.

 

La jeune femme de 26 ans, son jeune fils détenu avec elle et sa fille née en prison, se sont rendus aux Etats-Unis car le mari de Mme Ishag, Daniel Wani, est citoyen américain. Après leur point de chute à Philadelphie, ils se sont tous rendus à Manchester où réside le frère de M. Wani.

La jeune femme et sa famille avait quitté le Soudan la semaine dernière avec l’aide du gouvernement italien. Toute la famille avait passé une semaine à Rome où Mme Ishag y a rencontré le pape François.

Ce n’est qu’à la fin du mois de juillet que Mme Ishaq et sa famille ont pu quitter le Soudan. Toute la famille était réfugiée à l’ambassade des Etats-Unis au Soudan pour tenter de rejoindre ce pays.

Née d’un père musulman et d’une mère chrétienne orthodoxe, qui l’a élevée dans sa confession après le départ du père quand elle avait cinq ans, Mme Ishaq a refusé d’abjurer sa foi chrétienne au profit de l’Islam devant la cour qui l’a condamnée à mort le 15 mai dernier pour apostasie.

Cette condamnation, prononcée en vertu de la loi islamique en vigueur au Soudan qui interdit les conversions, avait finalement été annulée en appel le 23 juin, après que l’affaire eut provoqué un tollé international.

Elle a également été condamnée à cent coups de fouet pour « adultère » car, selon l’interprétation soudanaise de la charia, toute union entre une musulmane et un non-musulman est considérée comme un « adultère ».

Avec AFP

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