YENNAYER (SIWEL) — Poème dédié aux marcheurs kabyles, au sacrifice du fils et aux sacrifices du père.

 

Serment du martyr

Marchons !

Par le point rude d’Akfadou réfrigéré par les torpeurs
Et la tuile des toits rouges de la colère de nos fureurs
Par les figuiers innocents des versants ensanglantés
Et les rameaux séchés de l’olivier par l’autrui budgété
Par l’austère des nuits costumières des ardents soupirs
Et le doux murmure des aurores qui nous somment d’agir
Par la patience qui rassure l’oppression et ses crochets
Que l’ancêtre en burnous blanc à chaque fois fauchait
Par les ventres des mères usinant les braves guerriers séculiers
Afin d’expirer martyrisés pour le fanion d’une époque achevée
Par l’enfant d’avril d’avance assassiné et de rumeurs heurté
Pour tuer le sacrifice du père fort de son amour pour la liberté

Nous jurons

Ô terre d’où s’exhale le soleil amazigh facturé au combat
Kabylie à l’histoire aux fusils chargés de la force des bras
Nous jurons ta liberté, genoux à terres, serviteurs en pureté
Nous sommes nés contre Rome, la lutte est notre spécialité
Nous rallumerons notre volcan symbole de notre résistance
Malgré les embûches, la félonie et les piège émis en alliance
Rien n’arrêtera notre élan, ni l’Algérie ourdissant des vipéreaux
Ni la misère liquide qui étreint la virginité dans les berceaux
Ni les renégats vils flatteurs coutumiers des antichambres
Ni les dogmes humains ni les religions ni leurs guèbres
L’envahisseur imposteur certes arrivera à son dernier soir
En l’honneur de l’Honneur, du nif et de l’impératif Devoir

P/Ameziane Mehenni

SIWEL 111730 JAN 17

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