EXIL (SIWEL) — Sakina Ait Ahmed, ancienne ministre de la culture et de la langue kabyles, adresse un message aux militants de la cause kabyle, qu’ils soient au pays ou à l’étranger afin de les appeler à l’apaisement et à l’union. Elle propose également quelques pistes qui permettraient éventuellement au mouvement souverainiste de sortir grandis des turbulences qu’il connait.

 

Le MAK et l’Anavad sont porteurs d’un projet de valeurs pour l’avenir de la Kabylie. J’exhorte tous les cadres et les militants à porter et à croire en ce projet de libération de la kabylie, comme je comprends les militants qui veulent connaître les raisons qui ont amené à cette situation.

Tout d’abord je tiens à exprimer ma reconnaissance et ma considération pour le militant et Président du MAK Mas Bouaziz Ait Chebib qui vient de remettre sa démission au Président de l’Anavad, pour son engagement et le travail colossal accompli par lui-même; les cadres et les militants en Kabylie.

En ces moments compliqués j’ai aussi une grande pensée pour les militants en Kabylie et à l’étranger et l’ensemble des kabyles qui ont bien conscience de la situation déplorable faite par ce pouvoir algérien à la Kabylie et de l’obligation d’un engagement commun pour sa libération de ce joug colonial destructeur.

Dès l’annonce de cette démission, de nombreuses déclarations et commentaires ont déferlé sur Facebook souvent sur le coup de l’émotion.
Des personnes plus pondérées posent avec justesse la question sur les raisons de cette crise.

Depuis le début de cette crise, on a vu deux positions se dessiner. Une partie a pris fait et cause pour Mas Bouaziz et une autre partie pour Mas Ferhat Mhenni ce qui naturellement n’a fait qu’attiser les braises et amplifier la fêlure.

Personnellement et d’autres personnes que je côtoie j’ai été et je continue à prôner plutôt l’apaisement qui passe évidemment par un diagnostic des causes profondes qui ont amené à cette situation et les réponses à y apporter pour repartir sur de nouvelles bases.

Je continue à penser en faisant référence au moment où j’ai participé avec honneur et abnégation au Gouvernement en exil que nous avons une responsabilité collective dans ce qui arrive et nous avons l’obligation d’y apporter une solution collective.

Si on analyse la situation, cette crise était presque prévisible car nous avons laissé perdurer une situation empreinte de dysfonctionnements tant dans l’organisation que dans la concertation. Je ne vais certainement pas m’ériger en donneuse de leçon sur la démocratie en général, le débat la concertation n’ont pour effet que de prendre certes un peu de temps avant de prendre telle ou telle décision mais cela a le mérite de contribuer à prendre collectivement à chaque moment important de la vie politique les meilleures décisions et ensuite à en assumer collectivement les conséquences qu’elles s’avèrent au final une fois mises en pratique bonnes ou mauvaises.

Des décisions seront certainement prises dans les jours à venir.
Par exemple on pourrait envisager, l’idée de l’organisation d’une assemblée générale préparée en amont par les cadres ensuite ouvertes à tous les militants soit avec la participation d’une délégation du MAK ou par les moyens modernes pour qu’ils puissent s’exprimer de la Kabylie pour informer de vive voix de façon interactive de la situation en Kabylie de ce qu’ils attendent du Gouvernement kabyle et de la diaspora de ce que le gouvernement kabyle attend aussi en terme d’organisation de positions à adopter face au pouvoir algérien etc…

Une fois les décisions débattues et approuvées par la majorité il y a lieu d’observer une certaine discipline et de les appliquer.

En attendant une issue positive, restons unis et solidaires notamment au niveau des structures du MAK. La nature ayant horreur du vide, il faut assurer une continuité en attendant de voir plus clair.

S TEGMAT
Sakina AIT AHMED
SIWEL 210034 NOV 16

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