PARIS (SIWEL) — Selon un document militaire français déclassifié le 4 avril 2013 mais rendu public que le 14 février 2014, les retombées radioactives de la première arme nucléaire de la France mise à feu le 13 février 1960 à Reggane, dans le Sahara, auront atteint au bout du 13ème jour, la Kabylie, la Sicile, la Sardaigne ainsi que les côtes espagnoles, après avoir recouvert tout le reste de l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne,

 

Dans le cadre de la politique de dissuasion nucléaire si chère au général de Gaulle, avec "Gerboise bleue", la France est devenue la quatrième puissance nucléaire, après les États-Unis, l’URSS et le Royaume-Uni.

La bombe française développa une puissance de 70 kt, soit une explosion quatre fois plus puissante que celle de Hiroshima.

Ce test a été de loin le plus grand premier essai de bombe à cette date, sa puissance était de 70 kilotonnes, supérieure à la puissance cumulée de la bombe américaine « Trinity » de 19 kt, la soviétique « RDS-1 » de 22 kt et la britannique « Hurricane » de 25 kt.

Dans les documents secret-défense, les militaires assurent que les doses enregistrées étaient « généralement très faibles » et sans conséquences. « Cela a toujours été le système de défense de l’armée », explique Bruno Barillot, spécialiste des essais nucléaires, cité par Le Parisien. C’est lui qui a analysé ces documents déclassifiés, obtenus par les associations qui ont porté plainte.

Ainsi, et pour la première fois, le grand public découvre l’étendue exacte des retombées nucléaires radioactives des essais aériens réalisés par la France dans le Sahara algérien.

Sur cette carte, dévoilée par le quotidien français, le Parisien, les mesures de l’armée française montrent que, loin de rester cantonnées au désert, les retombées ont recouvert toute l’Afrique du Nord et même subsaharienne. On constate ainsi que treize jours après le tir de la première bombe aérienne française, la fameuse Gerboise bleue, des retombées radioactives atteignent les côtes espagnoles et recouvrent la moitié de la Sicile !

La carte du zonage des retombées de Gerboise bleue montre que certains radioéléments éjectés par les explosions aériennes, tel l’iode 131 ou le césium 137, ont pu être inhalés par les populations malgré leur dilution dans l’atmosphère, explique Bruno Barillot. Personne n’ignore aujourd’hui que ces éléments radioactifs sont à l’origine de cancers ou de maladies cardio-vasculaires.

wbw
SIWEL 161943 FEV 14

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