PARIS (SIWEL) — AZEṬṬA ANAVAD (Réseau Anavad), l’ONG TAMAZGHA et l’Association berbère TAFERKA de Montreuil , organisent, demain 22 novembre à 14h 30, une rencontre-débat avec une délégation du Haut conseil des Amazighs de Libye. La rencontre se déroulera au siège de l’association Taferka, au 49 bis, avenue de la Résistance – 93100 Montreuil (métro Croix-de Chavaux, ligne 9). La rencontre aura pour thème : Libye : Quel avenir pour les Amazigh ? Le collectif des Amazighs en France a rejoint le texte d’appel à la rencontre et le signe également. Ci-après le texte d’appel

 

Rencontre-débat avec une délégation du HCAL à Paris,
Le samedi 22 novembre 2014, à 14h30,
Au siège de l’association TAFERKA,49 bis, avenue de la Résistance – 93100 Montreuil (métro Croix-de Chavaux, ligne 9)

Libye : quel avenir pour les Amazighs ?

La guerre menée contre Kadhafi et son régime en 2011 a permis, au grand bonheur des Amazighs du monde, la percée inattendue des leurs en Libye. Il s’agit d’une véritable irruption qui a non seulement révélé l’existence d’une communauté amazighophone importante à l’ouest de la Libye ainsi que son fort attachement à son identité millénaire mais elle a également donné un autre souffle au combat amazigh. Ayant placé l’Amazighité au cœur de leur combat contre le régime de Kadhafi, les combattants amazighs ont su imposer cette question dans tous les débats avec les Libyens et l’ont imposé comme question incontournable pour l’avènement d’un nouvel Etat libyen.

Les arabo-islamistes, ayant squatté le Conseil national de transition (CNT), n’avaient pas tardé à se dévoiler et montrer leurs véritables intentions. Leur racisme anti-amazigh et leur volonté d’instaurer un Etat arabo-musulman les a très vite trahis, mais c’était sans compter sur la détermination des Amazighs à ne pas accepter une quelconque injustice les visant. Un bras de fer est donc engagé entre les Amazighs et les autorités provisoires libyennes.

Par la voie de leurs représentants, notamment les Conseils locaux et le Haut conseil des Amazighs de Libye (HCAL), mis en place en janvier 2013, les Amazighs ont fait savoir, notamment suite à de nombreuses actions pacifiques, que jamais les Amazighs ne reconnaîtraient des institutions qui refusent de reconnaître leurs droits fondamentaux et naturels.

La surdité et le mépris des autorités libyennes indifférentes à la démarche pacifique, basée sur le dialogue, des Amazighs a conduit ces derniers à prendre plusieurs initiatives pour tenter de trouver une issue à l’impasse dans laquelle ils se sont trouvés. C’est le cas de la région de Lalut (Nalout) qui a envisagé, en décembre 2013, la possibilité de mettre en place un auto-gouvernement.

Le 10 mai 2014, les organisations de la société civile amazighe se sont réunies à At-Willul (Zouara). Après avoir fait le point sur les velléités du gouvernement Libyen et sur l’attitude raciste et anti-amazighe du Parlement et du gouvernement libyens, elles ont appelé le HCAL à travailler sur un projet de mise en place d’un Parlement amazigh.

Récemment encore, en septembre 2014, le projet d’une Constitution pour la région d’Infusen a vu le jour.

Si les Amazighs de Libye semblent avoir saisi le problème de fond, le temps n’est-il pas venu pour qu’ils tranchent une bonne fois pour toutes et qu’ils décident de prendre leur avenir politique en main et se débarrasser ainsi de tout ce qui les empêche de réaliser leur idéal de liberté ?

N’est-il pas temps d’instaurer leur propre Etat à même de leur garantir la dignité et la liberté que le peuple amazigh mérite si bien ?

De toutes ces questions et de la situation précaire que traverse la Libye aujourd’hui qui, par ailleurs, ne facilite certes pas les choses aux Amazighs, nous aurons à échanger avec la délégation du HCAL ce samedi 22 novembre 2014 à Paris.

TAMAZGHA,
AẒEṬṬA ANAVAD
Collectif des Amazighs en France

Les organisations amazighes souhaitant signer cet appel sont les bienvenues.

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