MOSCOU (SIWEL) — Les États de facto que sont l’Abkhazie et la Transnistrie, en quête de reconnaissance internationale, sont victimes des calculs stratégiques de la Russie

 

L’Abkhazie est tiraillée entre la Russie et la Géorgie, mais comme elle est sous perfusion russe, cela permet à la Russie d’assurer ses intérêts dans la région en faisant pression sur la Géorgie en la dissuadant de se rapprocher de l’Union européenne.

Après l’effondrement de l’Union soviétique, en 1991, l’Abkhazie, située entre les montagnes du Caucase et les bords de la mer Noire, 8600 km² pour 250 000 habitants, proclame son indépendance, rentrant ainsi en conflit direct avec la Géorgie qui ne souhaite lui accorder qu’une autonomie partielle. Ce manque de reconnaissance diplomatique pousse le jeune « État » dans les bras de la Russie qui, en 2008, reconnaît son indépendance.

Il en est de même de la Moldavie, qui, à peine a-t-elle fait mine de se rapprocher de l’Union européenne, au Sommet de Vilnius réuni fin novembre dernier, que Moscou a sorti sa riposte : « le train de la Moldavie vers l’Europe perdra ses wagons en Transnistrie », explique le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozin.

En pratique, la Transnistrie, république sécessionniste, prise en étau entre la Moldavie et l’Ukraine, 4000 km² pour 500 000 habitants, finira par adapter sa législation à celle de la Fédération de Russie, un pas de plus vers une possible unification.

wbw
SIWEL 220137 JAN 14

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