QU’ATTEND L’ALGÉRIE POUR EXPRIMER SA POSITION OFFICIELLE SUITE A LA RECONNAISSANCE PAR MOSCOU DES RÉPUBLIQUES « SÉPARATISTES » DE DONETSK ET DE LOUGANSK ?

Discrète depuis le début de la crise ukrainienne, l’Algérie ne semble pas pressée d’exprimer une quelconque position.

Ne pouvant pas assumer le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes qu’elle défend avec un engagement souvent sélectif, la ligne de la diplomatie algérienne, d’habitude si tonitruante est tout d’un coup aphone. Cela montre qu’elle est pieds et poings liés face à un de ses rares et ultimes « protecteurs » : la Russie.

En effet, incapable d’assumer un soutien à « l’intégrité territoriale » de l’Ukraine qu’elle décline pour sa consommation interne sous la formule de « l’Algérie Une et indivisible » elle se retrouve tétanisée face à la Russie de Poutine qui l’assume pour deux nouvelles républiques « séparatistes » selon le vocable occidental. Confrontée à la revendication kabyle d’un référendum d’autodétermination, elle ne peut accepter officiellement l’indépendance de Donetsk et de Lougansk sans que cela ne légitime le MAK et ne la fragilise.

Piégée par ses propres contradictions, l’Algérie a visiblement opté pour l’unique posture qui lui reste, jusqu’à nouvel ordre :Ni pour, ni contre, bien au contraire !Pendant ce temps des centaines de ressortissants, dont une majorité d’étudiants, établis en Ukraine et porteurs de passeports algériens sont livrés à eux-mêmes et tentent de fuir la guerre rejoindre les pays limitrophes comme il peuvent. Le régime algérien les a visiblement oubliés et n’a que les cours de pétrole et de gaz comme priorité. Une question de survie !Merci à la communauté kabyle qui, à l’appel du MAK et de l’Anavad, organise avec l’Aza-Rouge, l’évacuation de ses membres piégés dans des zones de bombardements.

Aksel Ameziane

Porte-parole de la Présidence

Ministre des Relations internationales

Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad)

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