KABYLIE (SIWEL) – Contacté par Siwel, le président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, Bouaziz Ait Chebib, a déclaré à propos des présidentielles du 17 avril: le peuple kabyle s’est montré non concerné par la présidentielle algérienne et exige son droit à l’autodétermination ».
Concernant l’après 17 avril, le président du MAK a estimé : « pour certains, après le 17 c’est le 18. Pour le MAK, c’est le 20 avril à travers lequel le peuple kabyle va marcher massivement dans les grandes villes de la Kabylie contre l’oubli, pour exprimer son refus de reconnaitre le président indu-élu, exiger son droit à l’autodétermination et apporter son soutien aux peuples amazighs en lutte pour leur liberté. »

 

Bouaziz Ait Chebib, félicite le peuple kabyle, qui a fait preuve, comme à l’accoutumée, d’une maturité politique à la hauteur des exigences de l’histoire : « Malgré le forcing politique entrepris par le pouvoir et sa voyoucratie locale, les moyens financiers et matériels mis en œuvre pour corrompre les âmes dans le but de normaliser et d’impliquer la Kabylie dans la lutte des clans qui fait rage au sommet de l’État algérien, le peuple kabyle s’est montré non concerné par la mascarade présidentielle algérienne. La seule élection qui le concerne c’est celle du référendum pour l’autodétermination de la Kabylie qui doit d’ailleurs se dérouler sous l’égide de l’ONU ».

En effet, les citoyens kabyles n’ont pas voté et la Kabylie a donné l’image de villes et de villages morts. Tous les commerces étaient fermés et chacun est parti à ses occupations quotidiennes. Le président du MAK déclare à ce propos : « Les bureaux de vote ont été désertés et boudés par les citoyens kabyles qui ont préféré faire du 17 avril un jour ordinaire au lieu de donner la moindre importance à un simulacre d’élection présidentielle ayant pour but de prolonger le mandat unique de l’alliance scellée en 1962 entre le clan d’Oudjda et les DAF (déserteurs de l’armée française) et qui a donné naissance à l’Algérie arabe qui s’est substituée à l’Algérie française. ».

Concernant les taux officiels annoncés par le gouvernement Algérien, Bouaziz Ait Chebib, a relevé le fait que personne n’accorde de crédit aux chiffres officiels qu’on voit quadrupler en l’espace de 3 heures. « Malgré le bourrage des urnes, une pratique qui caractérise chaque scrutin algérien, la Kabylie s’est singularisée une autre fois de plus avec des taux tellement faibles qu’ils ont influé sur le taux global qui a baissé à moins de 52 %. Ceci-dit, une minorité insignifiante de kabyles de service ont voté mais sans avoir la moindre influence sur le vrai taux de participation qui ne dépasse pas les 2%. Le reste, ce sont les corps constitués installés en surnombre en Kabylie qui sont à l’origine de la pseudo-participation annoncée par le pouvoir. Le peuple kabyle a confirmé pour la énième fois son divorce avec le régime raciste d’Alger en se montrant non concerné par les élections présidentielles algériennes. Il affirme par ce rejet total son aspiration à disposer de lui-même. La Kabylie revendique son droit à l’autodétermination pour choisir librement et souverainement son avenir et son destin. ».

Concernant les émeutes, il dira : « Dans plusieurs localités, Chorfa, Raffour, Saharidj, Haizer, Mizrana, Tichy, Guendouze, Sidi Aich, … les citoyens kabyles se sont mobilisés pour empêcher le pouvoir de voler leur souveraineté à travers le bourrage des urnes et le vote des militaires, des gendarmes et des policiers. Les relais locaux n’ont pas cessé d’incomber la responsabilité de ces émeutes au MAK pour la simple raison que notre mouvement a animé des meetings de rejet des élections dans la majorité des localités suscités alors que la colère des jeunes kabyles est une réaction légitime à une provocation de trop du régime raciste d’Alger qui tente vainement de faire entrer la Kabylie dans son giron arabo-islamique ».

Concernant l’après 17 avril, le président du MAK a estimé : « pour certains, après le 17 c’est le 18. Pour le MAK, c’est le 20 avril à travers lequel le peuple kabyle va marcher massivement dans les grandes villes de la Kabylie contre l’oubli, pour exprimer son refus de reconnaitre le président indu-élu, exiger son droit à l’autodétermination et apporter son soutien aux peuples amazighs en lutte pour leur liberté. »

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