PLUS LE MENSONGE EST GROS, MIEUX IL PASSE !

KABYLIE (SIWEL) — Ces pancartes en série mettent à nue de façon si bête la manipulation des rachadistes arabo-islamistes en Kabylie.

Le premier indice de cette trahison est révélée par le choix de ce slogan « État civil et non pas militaire », qui se veut une réponse à un autre slogan diffusé par une autre frange de ce même mouvement de contestation qui prône la double rupture et dont le slogan est « État civil, ni militaire ni islamique ». Les rachadistes et les naïfs qui tombent dans leur jeu, sont si contrariés par ce contre-slogan qu’ils sont mêmes passés à des agressions physiques des militants et des journalistes tout en faisant porter le chapeau à la police politique connue sous le nom de DRS.

Le deuxième indice de cette trahison est fourni par le choix de la langue arabe. Il s’agit là de l’excès de zèle des kabyles rachadistes qui veulent montrer à leurs chefs à Londres et à Paris que la Kabylie obtempèrent à leurs instructions et acceptent non seulement de scander des slogans en arabe, mais de les porter de façon encore plus ostentatoire, écrits noir sur blanc, et portés haut et fort par les manifestants. Cette action est donc un duplicata de la marche des femmes voilées, le 8 mars dernier en Kabylie, ayant pour objectif de montrer à leurs chefs que la Kabylie est islamisée. La boucle est ainsi bouclée, le voile pour montrer que la Kabylie serait islamisée, et les pancartes en arabe pour montrer qu’elle serait aussi arabisée. Conjugués ensemble, ces deux actions montreraient, selon leur fantasme, que la Kabylie est islamo-arabisé, ce qui correspond à la politique arabo-islamique que prône Rachad en vue de normaliser la Kabylie et l’intégrer dans son projet califal.

Ces actions sont donc concertées et convergent vers le même objectif: démontrer que les rachadistes ont le contrôle de la rue en Kabylie. Il n’y a aucun doute les porteurs de ces pancartes et les femmes voilées du 8 mars sont au pire des militants et militantes issus de la Kabylie et, au mieux, venus d’ailleurs afin de prêter main fortes aux rachadistes kabyles voulant coûte que coûte montrer que la Kabylie serait acquise au Rachad.

Le troisième indice nous est fourni par le fait que ces actions sont trop flagrantes. Elles sont concertées par un petit groupe de personnes. Les pancartes sont imprimées par une seule ou un petit groupe de personnes qui décident d’occuper le premier rang de la marche afin de donner l’impression qu’ils mènent la marche et que tous ceux qui suivent derrière leur sont acquis. Ce même endroit qui fut inondés de drapeaux kabyles lors des marches de Yennayer et du 20 avril avant la Covid a maintenant cédé la place aux slogans rachadistes en arabe classique d’une telle ampleur que l’on n’a vue nulle part ailleurs, pas même dans les régions les plus arabisées d’Algérie.

La Kabylie doit déjouer ces manipulations de ces quelques rachadistes zélés qui pensent que la victoire de Rachad est proche, ce qui leur garantirait des places au sein du mouvement, de l’administration ou même du gouvernement. Et bien, comme on dit en kabyle, disons leur avec notre pancarte : « Ad teččem iẓẓan! »

Karim Achab
SIWEL 202120 MAR 21