PARIS (SIWEL) — Pour sa 21ème exposition, la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent accueille l’exposition « Femmes berbères du Maroc ». Une occasion de partager la richesse du patrimoine amazigh (berbère), mais aussi de mettre à l’honneur les femmes berbères à qui il doit en grande partie sa survivance. Cette dernière s’explique par la transmission de la langue, mais aussi des savoir-faire – dont certains, essentiellement féminins – comme le tissage, ou encore la poterie. C’est enfin l’opportunité de montrer la beauté des parures berbères, diverses selon les régions, mais toujours extraordinaires. À travers les plus beaux objets conservés au musée berbère du jardin Majorelle à Marrakech mais aussi au musée du quai Branly ou dans des collections particulières, l’exposition à la Fondation Pierre Bergé explore la place centrale des femmes dans la culture berbère.

 

L’EXPOSITION « FEMMES BERBERES DU MAROC »

À travers l’histoire, ce sont les femmes berbères, garantes de la pérennité des traditions et de la langue, qui ont assuré la sauvegarde de l’héritage culturel des tribus. Cette transmission passe notamment par des symboles que l’on retrouve dans le tatouage, le henné, le maquillage, les bijoux, la vannerie, la poterie et la tapisserie, cette dernière relevant du savoir exclusif de la femme berbère.

L’exposition s’articule autour de trois thématiques et espaces distincts :

Portrait de la femme berbère du Maroc : grâce aux textes, cartes et projections, cette introduction propose une découverte historique, géographique, sociétale et tribale des femmes berbères d’hier et d’aujourd’hui.

Savoir-faire et artisanat : la vie quotidienne des femmes berbères repose sur leurs savoir-faire et prérogatives dans de nombreux domaines : le tissage, la poterie, la vannerie, la fabrication de l’huile d’argan, la danse, les fêtes… Ces pratiques sont illustrées au travers d’objets qui reflètent les techniques propres aux femmes berbères marocaines. Dans les objets domestiques du quotidien ou de fête, comme dans les objets rituels, les décors géométriques dominants sont parfois associés à des représentations anthropomorphiques.

Parures et costumes : les bustes de bijoux, les costumes et les objets exposés sont accompagnés de présentations multimédia. Les écrans verticaux permettent de découvrir dans le détail les éléments constituant les costumes des femmes (capes handiras, robes haïks, ceintures) ainsi que les objets liés à l’apparat. Du Rif au Sahara, les groupes berbères, sédentaires ou nomades, manifestent un goût très affirmé pour l’apparat. Vêtements, parures et accessoires attestent de leur identité.

Dans le cadre d’un système très codifié, tissages, couleurs, motifs propres à chaque groupe, les femmes berbères créent leur «habit de fête». C’est ainsi que lors de grands rassemblements – mariages, moussems – ce n’est pas l’uniformité qui s’offre au regard, mais une chaleureuse et exubérante variété de silhouettes.

AUTOUR DE L’EXPOSITION PUBLICATION ET RENCONTRES

Publication du catalogue d’exposition

« Femmes berbères du Maroc »

Artlys, 2014, 192 pages, prix public : 30 €

Illustré de très belles photographies de parures et de costumes, comme de nombreuses images d’archives et de dessins et peintures de Titouan Lamazou, ce catalogue réunit d’importants auteurs scientifiques tout en invitant au voyage à travers l’art berbère des régions rurales du Maroc. Il témoigne de la diversité et de la créativité de cette culture toujours vivante.

Préface de Pierre Bergé

Textes de :

> Cynthia Becker, professeur associé, département histoire de l’art et architecture, Boston University
> Christine Bouilloc, directrice du musée Bargoin, Clermont-Ferrand
> Françoise Cousin, ethnologue, anciennement chargée des collections textiles au Musée du quai Branly
> Björn Dahlström, conservateur du musée berbère du jardin Majorelle
> Titouan Lamazou, navigateur, artiste et écrivain
> Claude Lefébure, anthropologue, chargé de recherche au CNRS, CHSIM-EHESS
> Salima Naji, anthropologue et architecte
> Brigitte Perkins, créatrice d’ateliers de tissage et de broderie
> Fatima Sadiqi, chercheur associé à Harvard University en linguistique et gender studies, professeur à l’Université de Fès, membre de l’institut royal de la culture amazighe

Rencontres

La Fondation organise, autour de chacune de ses expositions, des rencontres ouvertes à tous : commissaires d’exposition, historiens, conservateurs, réalisateurs, comédiens etc. viennent approfondir et enrichir le regard que nous portons sur les sujets abordés par l’exposition.

Jeudi 17 avril à 19h : Salima NAJI, anthropologue et architecte : « Rites de passage. Entre pratiques rituelles et prophylaxie, la permanence de certains rites »

Mardi 06 mai à 19h : Björn DAHLSTRÖM, conservateur du musée berbère au jardin Majorelle : « Un musée berbère au jardin Majorelle »

Mardi 03 juin à 19h : Titouan LAMAZOU, Artiste voyageur et écrivain : « Rencontres berbères »

Jeudi 26 juin à 19h : Sarah ASSIDON-PINSON, collectionneuse : « Parures berbères – Collection et Identité »

Rencontre incluse dans le prix du billet d’entrée de l’exposition.
Réservation obligatoire : [email protected]

Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent,
5 avenue Marceau F-75116 Paris // Tél. +33 1 44 31 64 00 // www.fondation-pb-ysl.net

SIWEL 271201 MARS 14

En pièce-jointe, le dossier presse de l’exposition

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