ALGER (SIWEL) — Dans un débat télévisé dimanche soir sur la chaine privée Echourouk TV entre le journaliste et militant des droits de l’homme Abane Meziane et l’écrivain Othmane Saâdi président de l’association de défense de la langue arabe sur le thème de l’officialisation de Tamazight, la phrase lancée par ce dernier choque les Imazighen, surtout les Kabyles mais aussi les Chaouis : « Nous les Chaouis, nous n’avons aucun problème et considérons la langue arabe. Si vous voulez votre langue kabyle officialisez-la chez vous en Kabylie ! ».

 

Le théoricien en Algérie de l’arabisation tous azimut, Othmane Saâdi s’est emporté "la langue de l’Algérie c’est l’arabe" face au jeune kabyle, dont le nom Abane, ne doit pas être étranger à sa colère, lui qui, pendant sa cachette au Caire, dénigrait Abane Ramdane en le traitant de berbéro-matérialiste… Il a osé nier toutes autres variantes linguistiques et culturelles en Algérie, ce qui a poussé Abane Meziane à le lui rappeler avec maladresse "la langue de l’Algérie c’est dderdja", c’est alors que Othmane Saadi a répliqué : "Nous les Chaouis, nous n’avons aucun problème et considérons la langue arabe (académique ndlr) comme notre seule langue, vous les Kabyles, si vous voulez votre langue kabyle, officialisez-la chez vous en Kabylie !"

Gageons que son voeu ne saura demeurer pieux, car le peuple Kabyle est exactement sur la voie de la restauration de sa souverainté, en scellant sa langue, sa culture, son histoire à son identité.

Quelques vérités sur Othmane Saâdi, extraites du blog "Thighawsiwin; de Jugurtha Hannachi

Othmane Saâdi est cette incarnation du charlatanisme intellectuel qui a sévit en Algérie depuis l’indépendance, encouragé par l’idéologie panarabiste du parti unique pour lequel il joua admirablement le rôle de sous-fifre, cet imposteur intellectuel a inspiré des politiques catastrophiques pour l’Algérie, ses discours sont des fatras de poncifs inspirés d’un baâthisme suranné amalgamés à des contre-vérités historiques et des délires à prétention scientifique. Serviteur zélés du régime, Othmane Saâdi a bénéficié depuis l’indépendance des largesses de l’Etat et un accès direct aux colonnes de la presse et aux médias en général où il fait la promotion de ces idées saugrenue et éructe tout à son aise sa haine bouffie contre la culture amazighe.

Né en 1930 au douar Tazbent, mechta d’Aït Messaoud dans la wilaya de Tébessa, à l’âge de 20 ans il rejoindra Constantine pour suivre des études en arabe dans l’association des Ouléma musulman de Benbadis. Pour construire sa légende Othmane Saâdi n’a jamais reculé devant aucun mensonge, il usurpa notamment le titre de moudjahid (ancien combattant) alors qu’il n’avait jamais tiré une seule balle, car au moment où les algériens vivaient les affres de la guerre de libération et où sa région natale, les Aurès-Nemmcha, subissait la répression aveugle des parachutistes, le sieur Saâdi se prélassait dans les hôtels cairotes et fréquentait la jeunesse dorée de la capitale égyptienne.

wbw avec ihooh.net
SIWEL 092218 JUIN 14

Laisser un commentaire