BERRIANE (SIWEL) — Dans le sillage de la fête de l’Aïd, une trentaine de personnes ont été blessées dans la nuit de lundi à mardi au cours d’une bataille rangée à Berriane. Depuis novembre 2013, les mozabites de la vallée du M’zab vivent en état de siège, soumis à des agressions sauvages et meurtrières qui ont déjà fait onze victimes parmi cette communauté berbère.

 

Tout le monde a pu constater de visu, à travers les nombreuses photos et vidéos circulant sur les réseaux sociaux, que les arabes chaâmbas, assistés et activement secondés par la police algérienne, auxquels viennent de se rajouter dernièrement la gendarmerie algérienne, agressent et assassinent régulièrement des berbères mozabites sans qu’ils ne soient poursuivis par la justice algérienne. Pis encore, ce sont les victimes, mozabites, qui sont réprimées, traduites et condamnées par la justice algérienne pour avoir « porté atteinte aux intérêts de la Nation », notamment en diffusant publiquement les vidéos dévoilant la politique ségrégationniste de l’Etat algérien en pays mozabite.

Cette fois, c’est dans la nuit de lundi à mardi, en pleine fête de l’Aid que les mozabites subissent une nouvelle vague d’agression de la part des arabes Châambas.

Comme à leurs habitudes les « forces de l’ordre algériennes » interviennent, soit disant pour séparer les émeutiers, alors que dans la réalité il s’agit d’une attaque préméditée et organisée par les arabes châambas contre les mozabites. La police et la gendarmerie algérienne ensuite, une fois que les dégâts matériels et humains sont commis, s’astreignent essentiellement à empêcher les mozabites d’organiser leur propre défense.

Les forces "anti émeutes" ne sont pas dirigées contre les émeutiers mais contre les victimes. Comme d’habitude, les provocations châambas débutent par des jets de pierre sur des mozabites. Il est à rappeler que trois mozabites ont ainsi été assassinés par des jets de grosses pierres, dont les deux dernières victimes, un de 17 ans et l’autre de 40 ans, au nez et à la barbe des gendarmes algériens.

Déjà, le premier jour de l’aïd, les châambas avaient attaqué les mozabites en pleine prière de l’Aid dans la mosquée ibadite du vieux quartier berbère de Baba Saad.

Le lendemain, ce sont les maisons, les magasins et les véhicules des mozabites qui sont méthodiquement détruits et incendiés par des cocktails Molotov. Tous les biens détruits appartiennent aux mozabites et l’on sait que depuis toujours, un gros différend foncier oppose les châambas, qui sont des tribus arabes nomades, venues d’Arabie au 11è siècle, aux berbères mozabites, sédentaires et autochtones qui ont fondés les cités millénaire de la vallée du Mzab, inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco mais que les arabes châambas s’attèlent à détruire méthodiquement avec la complicité active de l’Etat raciste et colonial d’Alger et le silence tout aussi complice des pseudos instances internationales, soi-disant protectrice des droits humains, culturels et civilisationels des peuples. Les conflits fonciers opposant les mozabites berbères aux nomades arabes se résument en un mot : SPOLIATION !

En d’autres termes, cela signifie que les châambas arabes pratiquent une stratégie de terreur et de harcèlement à l’encontre des mozabites pour les obliger à quitter leur territoire pour pouvoir les occuper en lieu et place des mozabites !

Alors, certes, les peuples amazighs (berbères) sont victime d’une alliance internationale qui vise à ignorer sciemment leur existence et à en faire d’éternels peuples mineurs placés sous domination indirecte des grands intérêts financiers internationaux (notamment par le biais des amitiés douteuses et contre nature de la prédation occidentale avec les Etats monarchique du Golf qui instrumentalisent et financent l’obscurantisme islamique en Afrique du Nord) dans le but de les spolier des précieuses ressources de leurs territoires, comme en témoigne, et de manière magistrale, la situation désastreuse des Touaregs dans le Sahel ; MAIS, les peuples amazighs sont d’abord et avant tout victime de leur propre aveuglement parce qu’ils refusent d’admettre qu’ils vivent sous occupation arabo-islamique et que cela arrange bien les intérêts de l’Orient , comme de l’Occident. Les berbères ont « oublié » qu’ils étaient africains et rien d’autre qu’AFRICAINS.

Tant que les berbères ne retrouvent pas la mémoire et ne réalisent pas une bonne fois pour toute qu’ils sont des peuples colonisés, ils subiront toujours le même sort : mépris, répression, spoliation, assassinats individuels et collectifs, comme cela s’est mainte fois passé en Kabylie, comme dans le Rif, dans l’Azawad comme dans le Mzab, dans les Aurès comme dans l’Adrar Nefoussa. !

Les peuples colonisés n’ont jamais été respectés, ils ont toujours été écrasés et même exterminés ! et C’est ce qui attend les peuples amazighs s’ils ne prennent pas la juste mesure de leur situation calamiteuse de peuples colonisés

mel
SIWEL 301801 JUIL 14

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