MONTRÉAL (SIWEL) — Un groupe d’Algériens a appelé à une marche de soutien à celle qui s’est déroulée le même jour à Alger. Environ 500 personnes dont l’écrasante majorité sont Kabyles ont composé la procession dont le point de départ était le carré Saint-Louis et l’aboutissement devant le consulat d’Algérie.

 

Montréal : soutien à la marche d'Alger
Des militants du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabulie (MAK) ont rejoint la marche en brandissant des banderoles réclamant l’autonomie de la Kabylie. Un incident a failli éclater lorsque quelques personnes allergiques à la cause autonomiste ont tenté de sommer les manifestants du MAK de plier leurs banderoles. C’est alors que le ministre Lhacène Ziani est intervenu pour signifier que les banderoles autonomistes étaient là pour rester jusqu’à la fin de l’événement.

Montréal : soutien à la marche d'Alger
Le ministre kabyle de la langue, de l’Education, de la Recherche scientifique et de la Formation a lancé : « nous ne contredisons aucun slogan en faveur de la chute du pouvoir. Nous les crions haut et fort, mais vous devez compter avec la cause kabyle ! Dans le cas contraire, annoncez-le au micro et vous verrez de qui se compose réellement cette marche ! Ne me dites pas qu’on traitera la question de l’autonomie après la chute du régime. Non ! C’est ici et maintenant que vous composerez avec nous. Si vous excluez la pluralité et la diversité, vous ne pouvez plus parler de démocratie ni d’Algérie. Si vous ne me reconnaissez en tant que moi-même, alors vous n’êtes pas différents de Bouteflika et notre présence ici n’aurait aucun sens ! »

Le ministre de l’Anavad qui s’est vu offrir le mégaphone par les organisateurs a précisé qu’il parlait : « au nom du MAK et du GPK avec lesquels il faut compter et clairement.

Quant au rôle de la diaspora dans cette révolution naissante, il doit consister notamment à interpeler les autorités canadiennes et américaines pour agir proactivement dans la mise hors d’état de nuire du régime d’Alger en évitant toute effusion de sang.

Faut-il encore des morts et des blessés à l’exemple de la Tunisie et de l’Égypte pour venir à bout de ces dictateurs ? » s’est interrogé Lhacène Ziani.

lh/maks
SIWEL 131728 FEV 11

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