« Même si cela doit continuer, il faut que cela cesse ». Par Menal At Qasi
[Illustration : Oedipe questionnant le berger Phorbas sur son origine]

 

CHRONIQUE (SIWEL) — Depuis le 25 septembre 2016, date du discours de Mas Ferhat Mehenni à Paris, dans lequel il a affirmé avec solennité l’option indépendantiste de l’Anavad, dictée par les évolutions de la géopolitique internationale et des problèmes politiques et économiques de l’«Algérie » coloniale ainsi que par la nécessité de mettre la lutte pour l’autodétermination de la Kabylie en conformité avec le droit des peuples à disposer d’eux mêmes, plusieurs événements ont eu lieu à l’intérieur du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, le MAK.

Dans le souci d’une meilleure prise de décision dans un monde qui « bouge continuellement » et pour plus d’efficience dans  le projet indépendantiste, une structuration verticale s’imposait sur le plan organique où les responsabilités et les prérogatives de tout un chacun ont gagné à être claires et définies dans la discipline et le respect de la hiérarchie.
Il fallait donc sortir de l’horizontalité où la confusion régnait en matière de paliers décisionnels.

La majorité des militants et des cadres du MAK-Anavad ont salué cette restructuration tandis que d’autres ont émis des réserves sur les nouvelles prérogatives qui leur on été assignées avançant une argumentation qui s’apparentait plus à un « démocratisme » de mauvais aloi et qui qui obéissait à des questions d’ego pour certains et/ou à des carrières ou autres projets politiques non avoués au départ et maintenant dévoilés au grand jour.

Depuis cette période de restructuration, certains ont rejoint des partis autonomistes et d’autres ont préféré la création d’une nouvelle entité indépendantiste plutôt que de rejoindre le bercail une fois qu’ils ont enfin adhéré à l’option d’indépendance qu’ils avaient violemment rejetée il y a 15 mois.

Au moment où le peuple Kabyle a intégré le principe et l’inéluctabilité de L’INDÉPENDANCE DE LA KABYLIE et au moment où le MAK s’apprête, comme l’a affirmé le Premier Ministre, Mas Lafdhal Zidane, lors de ses vœux pour l’année 2018, à procéder à « l’édification de l’Etat Kabyle (qui) est la condition, sine qua non, pour la proclamation de l’indépendance de la Kabylie… et par la priorité de bâtir les institutions appelées à exercer les trois pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire », la démarche de ces individus s’apparente plus à l’illusion d’avoir découvert le fil à couper le beurre.

Pour notre gouvernement, la priorité d’aujourd’hui, est de bâtir les institutions de l’Etat Kabyle. La communauté internationale est plus encline à reconnaître des Etats fonctionnels et opérationnels que de simples mouvements d’indépendance nationale. La Kabylie n’échappera pas à cette règle.

Mais en face, qu’à cela ne tienne !  Ces individus qui affectionnent la division au nom de laquelle ils se donnent le droit de créer des mouvements concurrents du MAK n’ont pour mission que de déstabiliser le Mouvement qui, à pas de géant, fait avancer la Kabylie vers sa liberté.

Dans leur tentative ratée de  « tuer le père » pour exister, dans la pure tradition du complexe d’Œdipe, tel que défini par Freud, ils ont été jusqu’à reprendre la terminologie de l’ennemi notoire de la Kabylie, le journal des ex-généraux tortionnaires algériens « Algérie Patriotique », en traitant Mas Ferhat Mehenni de Staline. Rien de moins que cela !

Après leur décision, en tant que clan, de quitter le MAK et de créer leurs entités politiques largement jugées par l’opinion Kabyle comme des forfaitures, les voici devant ce qui s’avère déjà être un grand fiasco. Ils recherchent alors une légitimité politique en s’accrochant au Burnous Blanc Immaculé de Mas Ferhat Mehenni.

Incapable d’assumer leur échec et leur incartade, il ne se passe pas un jour où ces apprentis politiciens (la majorité d’entre eux ont été formés politiquement par Mas Ferhat Mehenni ) font référence au MAK et certains allant même jusqu’à prétendre que le président de l’Anavad a donné son accord pour la création de telles entités.

A l’instar d’une personne qui chute dans un fleuve en crue, ils s’accrochent à la branche épineuse du genêt pour ne pas être emportés par les flots.

Leurs continuelles références à leur ancienne appartenance au MAK, sont la négation-même de leurs nouvelles entités politiques dont ils n’osent apparemment pas porter les noms.

Même si cela doit continuer il faut que cela cesse et l’Histoire de la Kabylie reconnaîtra les siens.

Menal At Qasi/wbw
SIWEL 150911 JAN 18

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