BLANC-MESNIL (SIWEL) — Une marche blanche est programmée au Blanc-Mesnil demain samedi 1er octobre à 14h, en hommage au jeune kabyle, Nabil Saidi, mort à 25 ans des suites d’une agression pour avoir refusé de donner son scooter. Son corps sera rapatrié en Kabylie samedi 1er Octobre 2016 via le vol Orly-Vgayet de 12h20, selon Le Parisien

 

C’est un trio de pères de famille : Marc, Eric et Joël, qui sont à l’origine de cette marche qui s’ébranlera de la place des Quatre-Tours pour rejoindre le parking du marché Casanova, « Nabil, c’est un enfant du quartier, on le connaissait bien, on l’aimait, ça aurait pu être notre fils », explique Marc.

C’était dans la nuit du 18 au 19 septembre, pour une histoire de racket qui a mal tourné, selon des habitants du quartier, écœurés. Nabil aurait été frappé pour avoir refusé de donner son scooter à un autre jeune. Le coup l’a fait chuter au sol. Il s’est relevé, pensant que ça irait. C’est même ce qu’il a dit aux policiers, qui avaient été alertés par des riverains. Mais quelques minutes plus tard, il s’est écroulé. Et ne s’est jamais réveillé.

« Le téléphone a sonné à 5 heures pour nous dire que notre fils était à l’hôpital Beaujon, après avoir été agressé sur un parking au Blanc-Mesnil » se souvient encore Lakhdar Saidi, le père de Nabil « En le voyant à l’hôpital, j’ai compris que c’était fini », poursuit ce père tout en pudeur.

La famille de Nabil, a quitté le Périgord, pour s’installer au Blanc-Mesnil en 2002, afin de se rapprocher du travail du père, chauffeur poids-lourd. « L’an dernier, on a voulu déménager dans l’Oise, mais Nabil était contre », se remémorent les parents qui s’apprêtent à enterrer leur fils en Kabylie.

Le décès de Nabil a provoqué une profonde émotion dans le quartier. Des tags ont fleuri à la mémoire de celui qui était surnommé « Boule ». Une collecte a été improvisée pour soutenir ses parents Lakhdar et Fadhila et leurs trois autres enfants, deux filles dont la jumelle de Nabil et un jeune frère de 15 ans.

Il y avait des témoins, la nuit des faits, qui connaissaient manifestement le nom de l’agresseur. Mais qui ne l’ont pas tout de suite désigné à la police. « Lorsque la police est allée le chercher, c’était trop tard, il s’était enfui » explique une source proche de l’affaire.

L’auteur de l’agression mortelle, âgé de 29 ans, serait parti avec sa mère. Il vit à quelques centaines de mètres et est bien connu de la police, pour des affaires de violence, notamment. Sous le coup d’un mandat de recherche, il est inscrit au fichier des personnes recherchées.

wbw/avec le parisien
SIWEL 301238 SEP 16

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