AKBOU (SIWEL) — Quelques milliers de personnes ont répondu à l’appel de la coordination inter-quartier et inter-villages du MAK d’Akbou, pour exiger, entre autre, un statut de large autonomie pour la Kabylie. La marche s’est ébranlée du lycée Mohand Ouharoun vers la Place centrale de la ville.

 

Marche autonomiste à Akbou : 3000 citoyens ont répondu à l'appel du MAK
Environ 3000 personnes ont marché aujourd’hui, dans l’une des 58 communes que compte la Wilaya de Vgayet (Bejaia), suite à l’appel de la coordination locale du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK).

Les citoyens de la localité d’Akbou, présents en nombre, ont scandé des slogans favorables à l’autonomie de la Kabylie et souligné la nécessité de « conjuguer le dynamisme et les potentialités économiques dans plusieurs domaines que recèle la commune d’Akbou avec une réelle volonté politique », qui la sortira du "marasme général dont elle patauge », a tenu à exprimer un cadre du MAK. Pour ce dernier ce marasme « est voulu et entretenu par le pouvoir ».

La procession de plusieurs carrés de marcheurs a eu à scander des slogans tels « Pouvoir assassin » (en français), « Kabylie autonome » (en français), « Aujourd’hui comme demain le GPK sera là » (en kabyle).

« Je viens exprimer mon attachement et mon soutien indéfectible au gouvernement provisoire kabyle et à sa tête M. Ferhat Mehenni », a déclaré Ahcène, sexagénaire, à Siwel. Massil, la vaintaigne, étudiant dénonce « les attaques éhontées contre l’Anavad par certains serviteurs de chaos en Kabylie ».

La procession humaine a repris les slogans traditionnels du mouvement autonomiste kabyle. Les marcheurs brandissaient des drapeaux kabyles, des portraits du président du gouvernement provisoire kabyle, des banderoles appelant à l’autonomie de la Kabylie, à la liberté de culte, à mettre un terme au sabotage de la Kabylie de la part du pouvoir central entre autres.

À travers cette action que le mouvement autonomiste a inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation pour la marche et la grève générale annoncées pour le 20 avril 2011, les marcheurs à Akbou ont dénoncé « le chômage qui gangrène la jeunesse de la commune d’Akbou, l’abandon par les autorités concernées de la ville et les cités de la commune, l’insécurité entretenue par des officines occultes, le détournement des impôts des citoyens et l’ignorance des figures emblématiques de la région », lit-on dans une déclaration remise à Siwel.

Sur la place centrale de la ville, des cadres du mouvement ont, à l’issue de la marche, pris la parole devant une foule compacte. Le premier intervenant était Yugurten Ben Adjaoud, premier responsable de la Coordination inter-villages et inter-quartiers du MAK à Akbou. Il fera savoir que « la commune recèle des potentialités mais le pouvoir et ses serviteurs font tout pour appauvrir les citoyens kabyles ». Razik Zaouaoui, secrétaire national à l’Education au sein de l’Exécutif du MAK, abonde dans le même sens, en faisant une rétrospective sur les mouvements de revendication qu’a connu la Kabylie. De son coté, Bouaziz Ait Chebib, secrétaire national à l’organique, fera une lecture de la situation politique actuelle du pays. « L’idée de l’autonomie est la seule à même d’éviter à la Kabylie une pauvreté téléguidée et une mort certaine programmée par le régime de Bouteflika », a-t-il précisé.

Les responsables du MAK ont tenu, par ailleurs, à féliciter Mme Djamila Amgoud, fraîchement élue à la tête de l’organisation autonomiste en France, à qui, ils souhaitent « beaucoup de persévérance ».

aai
SIWEL 281332 FEV 11

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