PARIS (SIWEL) — Face à un public de près de 1000 personnes et surtout face aux représentants des Etats anti-amazighs de l’Afrique du nord, Malika Domrane, invitée d’honneur de la cérémonie de Yennayer, qui a eu lieu hier, 12 janvier, à l’Hotel de ville de Paris, a brandi le drapeau national kabyle.

 

Cette cérémonie, organisée par la mairie de Paris, en collaboration avec le Groupe Radio Télévision BRTV, est, pour le moins qu’on puisse dire, controversée. Essentiellement, parce que des officiels des Etats de l’Afrique du nord y sont conviés. Encore cette année, 2967-2017, l’ambassadeur de l’Algérie en France a assisté à cette cérémonie, qui a eu lieu au moment même où des centaines de militants et citoyens pacifiques kabyles qui rejoignaient les marches de Yennayer en Kabylie étaient arrêtés.

La présence d’un représentant d’un Etat qui se comporte en colonisateur en Kabylie a déjà indigné la Kabylie lors de la cérémonie de l’an dernier.
Malgré un courrier adressé par l’ONG Tamazgha à Anne Hidalgo, la maire de Paris, pour l’avertir de la manipulation en cours, la maire socialiste ne semble pas être gênée par cette situation.

Quoi qu’il en soit, Malika Domrane, en brandissant le drapeau kabyle, a brisé le mur de la censure qui s’abat sur la Kabylie qui veut s’émanciper d’une Algérie qui l’écrase. Les organisateurs, encore plus les ambassadeurs, ont tous dû le vivre comme un long moment de gêne partagé.

La chanteuse kabyle a prévu plusieurs concerts en cette période Yennayer, dont un le 14 janvier à Cergy et un autre le 21 janvier à Rouen.

nbb
SIWEL 131434 JAN 17

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