Malika Boukhtouche, née Matoub, reçue par le ministre algérien de la Culture

SCANDALE (SIWEL) — Cela va de soi bien entendu que ça ne pouvait être Malika Boukhetouche, née Maatoub, qui aurait fait état de cette rencontre officielle ce dimanche 19 août 2018 entre elle et un officiel de l’Etat algérien puisque c’est Azzedine Mihoubi, le ministre algérien de la Culture lui-même qui l’a « fièrement » annoncé sur son compte Twitter.

Savourant certainement l’estocade médiatique portée ainsi au peuple kabyle, en récupérant de manière éhontée la mémoire du Rebelle kabyle qui en 1997 aclamait l’avénement d’une République Kabyle :

Traduction en français du tweet de celui qui fut président de l’Union générale des hommes de lettres arabes (sic) :

J’ai reçu aujourd’hui Madame #MALIKA présidente de la «Fondation Lounès Matoub» et l’ai informée de la décision du Président de la République d’approuver l’achèvement d’un musée pour préserver la mémoire de #Lounès et son héritage artistique et culturel, dans sa ville natale de Taourirt Mousa (Tizi Ouzou). Malika exprime sa gratitude à Monsieur le Président de la République.

La moindre enquête sur l’assassinat du Rebelle n’ayant jamais été même mise ne place, l’on peut légitimement se poser la question sur ce qui aurait changé entre 1998 et 2018, pour qu’un tel revirement soit opéré par la soeur de Matoub Lounès qui encore en 2012 disait « continuer à résister aux chants des sirènes et « des perdreaux » qui piègent les jeunes Kabyles pour qu’ils soient anéantis ou absorbés par l’idéologie arabo-islamique du régime d’Alger ».

Sur les réseaux sociaux, les internautes Kabyles sont outrés que la mémoire et l’image de Matoub soient aussi souillées par un tel geste à la portée désastreuse pour la Mémoire de Matoub, si ce n’est son maintien intacte par le peuple kabyle et sa jeunesse.

wbw
SIWEL 192300 AOU 18