L’INDÉPENDANTISTE SOFIANE BABACI ADRESSE UN MESSAGE DE REMERCIEMENT À TOUS CEUX QUI L’ONT SOUTENU

LAΣZIV (SIWEL) — Condamné injustement, le 25 janvier dernier, pour un an de prison ferme et une lourde amende, par le tribunal colonial de Bordj-Imnayen, Sofiane Babaci, militant indépendantiste, originaire de la commune de Laεziv, relevant de la préfecture de Boumerdès, vient d’adresser un message de remerciement à tous ceux qui l’ont soutenu dans son combat pour ses idées et contre l’injustice.

«Je suis très ému d’avoir reçu autant de messages de soutien et de solidarité, ça m’a fait chaud au cœur, je tiens à remercier tout le monde pour le soutien que vous m’avez apporté en particulier mes avocats, les citoyens de ma localité Laεziv, les indépendantistes, amis, les journalistes et toute la Kabylie », a-t-il écrit sur sa page Facebook. Tout en étant humble et modeste, caractères dont Sofiane est connu, l’indépendantiste continue en disant : « Je ne suis pas un héros, mais juste coupable d’être conscient, hélas ! L’éveil dérange et le sommeil arrange ».

Rassurant ses compagnons et, indirectement, ses ennemis sur sa détermination à poursuivre son combat pacifique pour l’indépendance de la Kabylie, Sofiane ajoute : « Rassurez-vous mes frères ils pourront peut-être emprisonner mon corps, mais jamais mes idées, jamais mes convictions. On a juste deux choix à faire envers notre Kabylie colonisée et martyrisée : soit la dénonciation soit la disparition de notre identité kabyle. Moi j’ai opté pour la première ».

Pour rappel, son incarcération arbitraire remonte au 26 novembre 2019, près de son domicile familial, par des agents en civil, qui l’ont conduit au commissariat de la ville de Laεziv où il a été violemment roué de coups et torturé par les agents de la police coloniale. Aussitôt, après avoir refusé son l’expertise médico-légale émise par ses avocats, le juge de la chambre d’accusation a ordonné sa mise sous mandat de dépôt. Près de deux mois plus tard, le 02 janvier 2020, sous la pression de la population de Laεziv, qui ne s’est jamais désolidarisée avec son enfant rebelle, Sofiane est remis en liberté provisoire. Depuis, Sofiane n’a pas cessé d’être harcelé par la justice coloniale. À noter qu’un recours en appel à propos de son affaire va avoir lieu au courant de la semaine en cours selon ses avocats.

Youva Amazigh
SIWEL 290015 JAN 21