LIBERTÉ TON NOM EN KABYLE, TILLELI

KABYLIE (SIWEL) — Délitée « Algérie », aux abois la junte arabo-islamiste, blasés, abusés les algériens, effrayés les KDS (Kabyle de service) et la masse algérianiste Kabyle, collée à ces KDS.

Mais que se passe-t-il donc dans ce pays appelé « Algérie » ? Une échéance électorale pour le 12/06/2021. Seule perspective aléatoire à l’horizon bouché. Un mirage.

Soixante ans d’une vie politique et identitaire erratique et paradoxale sur laquelle la junte et les populations de ce pays entraînées dans ce marasme ont glissé comme sur une nappe d’huile.

Entre l’enclume arabe, avec son idéologie algérienne arabo-islamiste accrochée à la nation arabe et islamique et le marteau du nationalisme arabe de la junte au pouvoir non moins islamiste islamisant et les doutes négationnistes semés sur l’identité originelle, ce pays tourne dans le vide et brasse le vent de la tempête.

C’est dans ce tourbillon qu’une frange de Kabyles dite algérianiste, un ensemble de vassaux de l’opposition, dits démocrates, qui se veut algérienne et acteur de la vie politique de ce pays, se découvre appréhendée par la junte, comme juste des Zouaves « Qbaylis », une simple courroie de transmission, une phalange, entre la junte militaire arabo-islamiste et la Kabylie porteuse d’une culture et d’une civilisation millénaires aux antipodes de celle qui lui est imposée par la violence.

Certains, conditionnés depuis leur enfance à l’idéologie arabo-islamiste négatrice de la multiplicité, la pluralité, la diversité ethnique, identitaire et linguistique, particulièrement ceux nés et élevés en dehors du territoire Kabyle, où ils ont subi la violence de la pression assimilationniste et sociale au point de taire leur langue Kabyle et leur kabylité, sont tombés dans le nationalisme servile arabo-islamiste qu’ils ont retourné contre leur propre kabylité. Le cas d’Ouyahia est patent et pathétique.

Dans le confort d’une identité arabo-islamiste, d’ailleurs absconse, de celle de la rente et de la paresse, la lâcheté aidant, ils ont intégré à leur esprit l’aliénation identitaire des marionnettistes qui ont su faire et défaire même des présidents de la république.

D’acteurs politiques ils se voulaient, ils se retrouvent de simples auxiliaires politiques, des phalanges zouaves à l’instar des Bachaghas, des Caïds et autres vassalités politiciennes supplétives créées selon les conjonctures politiques pour valider les formalités parlementaires et électorales.

Des enjeux politiques de la masse en mouvement appelée Hirak, ils se découvrent à nouveau les dindons de la farce d’une situation complexe où ils sont même l’objet de violences traîtres de leurs frères Khawawistes et d’exil forcé. De ce constat politique, ils tentent un virage politique maladroit et confus pour s’extirper de cet engrenage tout en illusionnant d’avoir un rôle.

De nationalistes serviles où ils illusionnent d’un avenir politique national avec un destin national pour la Kabylie dans la bulle arabo-islamiste, ils tentent d’initier une  »conférence régionale » (sic) circonscrite à la Kabylie, laissant inconsciemment, sur le champs de ruine leurs illusions d’une « Nation algérienne » (sic) d’une « Algérie plurielle » abandonnant leurs frères « Khawa » et se mettant du coup en porte-à-faux avec leurs utopies passées et surtout en guerre contre la junte militaire arabo-islamiste auprès de laquelle ils envisagent de quémander un « statut politique » particulier à la Kabylie, une dhimmitude où la Kabylie sera asservie à l’idéologie arabo-islamiste et une insulte à l’ « unité nationale » fer de lance de la politique d’aliénation de la junte.

La « conférence régionale » est un impair conceptuel lourd d’un amateurisme politique vis-à-vis de la junte et de la Kabylie, un Pays, un Peuple, une Nation, une Civilisation multimillénaire réduite à la portion congrue de statut de région.

Une insoutenable mésestime de soi émane de ces algérianistes dont l’effet pervers fait montre d’un malaise, un gros malaise, où d’esclaves qu’ils sont, ils tentent une « évasion » mais dans un régime de semi-liberté, la dhimmitude.

Soulignons ici que cette « Algérie », canard boiteux de l’arabité médiocre et de l’islamité intégriste accrochée au monde dit arabo-islamiste de par sa constitution et son allégeance à cette entité n’est nullement souveraine dans ce cas d’espèce pour accorder un quelconque statut à la Kabylie.

Dans cette confusion des genres, est l’adresse, incongrue, faite par ces KDS, Bachaghas et autres caïds aux indépendantistes de les rejoindre dans leur « conférence régionale » (sic) pour un débat sur le futur de la Kabylie dans et à l’intérieur de cette « Algérie » créée par la France. Une hérésie.

Un pas en avant et trente en arrière. Allaités pendant des décennies au lait de l’algérianité servile encouragée par des situations d’intérêt, ils n’osent s’affranchir entièrement des chaines mentales qui les y maintiennent. Enfermés dans une dualité, Kabylité tue, noyée dans une l’amazighité arabisée et une arabité problématique qui leur renvoie leur « zouavité », ils n’osent admettre que seule la Kabylité a et est une réalité. La déchirure.

Leur appel à l’ « union » des Kabyles vient bien quelques années en retard de celui, ignoré à l’époque, fait par Mas Ferhat Mehenni. Fort emportés par l’enthousiasme de la « révolution du vendredi » terme donné exactement le 24/02/2019 par Mas Asselway Ferhat Mehenni pour souligner le caractère arabo-islamiste de cette agitation et railler par là même leur naïveté politique quant au khawawisme et à leur expression collaborationniste « C’est pas le moment ».

Last but not least, ils découvrent en 2021, violentés par les islamistes et par la junte, qu’ils ont été menés en felouque par ces deux entités criminelles pendant deux ans.

Les marionnettistes du narco-État algérien et des islamistes ont su très bien piloter vers l’échec « la locomotive Kabyle », Qbayel el Ahrar, expression pompeuse donnée aux algérianistes pour exciter leur kabyle-centrisme et leur égo pathologique. Certains avouent aujourd’hui qu’ils sont « définitivement sortis de la Bourse des trocs » reconnaissant incidemment qu’ils ont boursicoté avec cette bande de voyous et les rachadistes. Lamentable.

À l’école des voyous arabo-islamistes, ils ont appris la ruse et la malice. In fine, de ce statut de semi-liberté, leur souci aujourd’hui est non pas l’avenir de la Kabylie mais de comment résoudre l’équation du boycott des élections législatives du 12/06/2021 qui vient dans la suite de celui des présidentielles et du référendum, sans que cela ne mène à l’Indépendance de fait de la Kabylie. Un séisme pour leur statut de Bachaghas.

Sauvegarder leurs intérêts et leurs privilèges. Les vassaux du pouvoir, tels les Bachaghas, les caïds et les assimilationnistes du siècle dernier, se proposent en force politique d’interposition entre la junte militaire aux abois et les Indépendantistes, une force tranquille et pacifique sûre de son noble combat pour la libération de la Kabylie. Ils proposent, une sortie de secours, la solution du moindre mal pour la bande de brigands, un statut spécifique à la Kabylie qu’ils vont monnayer et traduire en poste politique dans l’utopique future administration kabyle des Kadirovs, Karzaïs et des Malikis.

Persister dans cette voie de la compromission et de la composition avec cette entité arabo-islamiste appelée « Algérie » c’est faire montre d’une méconnaissance regrettable de l’Histoire de tous les pays arabo-islamistes. N’a-t-on jamais vu dans l’Histoire de ces pays une minorité ethnique, cultuelle, culturelle, ou religieuse s’émanciper de la tutelle coloniale sinon dans sa négation, son écrasement, son assimilation et son intégration forcée et forcenée ?

Le Peuple Kabyle digne a su faire face à toutes les adversités et l’Histoire en est témoin. À tous ceux qui gigotent autour de la Kabylie et particulièrement à la bande de voyous de l’État terroriste algérien, il est préférable pour eux de méditer cette sentence avertissement de De Gaulle « On peut intégrer des individus; et encore, dans une certaine mesure seulement. On n’intègre pas des peuples, avec leur passé, leurs traditions, leurs souvenirs communs de batailles gagnées ou perdues, leurs héros…».

La junte arabo-islamiste doit prendre de la graine et l’opinion éclairée algérienne doit aider à solutionner à froid l’Indépendance de la Kabylie sous l’égide de l’ONU pendant qu’il est encore temps.

CLKI – Chroniqueurs Libres de la Kabylie Indépendante
SIWEL 261445 MAR 21