AIT ISSAD (SIWEL) – Le village Ait Issad dans la commune d’Ifigha a accueilli hier un événement historique : lever du drapeau national kabyle. Ainsi, ce village a à son tour inscrit son nom en lettre de liberté dans l’histoire du combat libérateur du peuple kabyle.

 

C’est dans la dignité et la fraternité qu’une foule très nombreuse a répondu à l’appel pour participer au lever des couleurs nationales kabyles au village d’Ait Issad, dans la commune d’Ifigha.

Tout a été prévu pour la réussite de cet événement. La section locale a été à la hauteur de la responsabilité. Avant de procéder au lever du drapeau kabyle, les militants d’Ait Issad ont rendu hommage à des figures emblématiques de la culture et du combat kabyles. En effet, des fresques ont été érigées en hommage au Rebelle, Matoub Lounes, l’Amusnaw Dda Lmululd, le grand écrivain, poète et journaliste Thar Djaout et le leader du nationalisme Kabyle, Ferhat Mehenni.

La manifestation a commencé par le dépôt de gerbes de fleurs à la mémoire de deux militants kabyles issus du village Ait Issad : Abba Arezki et Mahfoufi Makhlouf. Par ce geste, la nouvelle génération militante a exprimé sa détermination à reprendre le flambeau. Le moment était très fort en émotion. L’hommage a été digne de la grandeur de ces deux militants qui restent un exemple à méditer pour les futures générations.

De retour du cimetière, un mini meeting a été animé par les responsables du MAK et du GPK, présents en force à cette manifestation historique. L’arrivée de Nna Wiza, la maman kabyle qui a donné à la Kabylie l’un de ses meilleurs enfants, Ferhat Mehenni, a été saluée par des applaudissements et des youyou. Nna Wiza a eu droit un bain de foule digne de ses sacrifices.

Mohand Belloucif, un des initiateurs de cet événement a ouvert les interventions en rappelant le rôle joué par le village d’Ait Issad dans le combat du peuple kabyle avant d’enchaîner avec l’histoire de la Kabylie qui a toujours existé en tant qu’entité indépendante. De ce fait, pour l’intervenant, la Kabylie d’aujourd’hui, a le devoir patriotique et historique de recouvrer sa souveraineté pour assurer sa pérennité et sa prospérité en tant que peuple et nation.

Ahmed Haddag, ministre du GPK, Farid Djenadi, secrétaire général du MAK, Hocine Azem, secrétaire national aux relations extérieures et enfin, Bouaziz Ait Chebib, président du mouvement souverainiste kabyle se sont succédé pour développer plusieurs thèmes complémentaires sous les applaudissements de l’assistance. Ils sont tous unanimes dans leurs conclusions qui rappellent l’impératif vital de doter la Kabylie de son propre Etat démocratique, laïc et social car un peuple sans Etat est condamné à disparaître.

Malika Mhenni, sœur du président du GPK, a pris la parole au nom de sa famille, pour rendre un vibrant hommage à toutes celles et à tout ceux qui luttent pour que la Kabylie libre vaincra.

Les intervenants ont tous exprimé leur solidarité avec le peuple mozabite et exigé la libération immédiate et inconditionnelle de Kameleddine Fekhar et ses compagnons. D’ailleurs, des pancartes, ont été brandies à cet effet.

Et enfin, vint le moment le plus attendu. Et c’est la mère de Ferhat Mehenni, Nna Wiza, et une fillette d’Ait Issad, Tiziri Arrouche qui ont procédé sous l’hymne nationale kabyle au lever du drapeau national kabyle. La présence des femmes est tellement forte que les youyous fusent de partout. Le lever a été pour la première fois célébré par 4 coups de feu, un geste hautement symbolique qui incarne la liesse et annonce des lendemains de liberté pour la Kabylie.

Une fois que l’emblème kabyle est hissé, Tiziri a chanté l’hymne national Kabyle puis les présents ont répété de façon solennelle le serment d’allégeance à Anay Aqvayli.

Les organisateurs ainsi que le président du MAK ont tenu à saluer la présence du chanteur engagé Said Kessas, venu de Boumerdes.

Notons enfin, que la participation de la diaspora a été très remarquée. En plus d’Ahmed Haddag, qui est intervenu, d’autres ministres du GPK à l’instar de Nafaa Kirèche et la porte parole du MAK à l’étranger, Yasmina Oubouzar, ont partagé ce moment historique avec la population d’Ait Issad qui a inscrit son nom en lettre de liberté dans l’histoire de la Kabylie.

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