KABYLIE (SIWEL) — La « marche noire » organisée à Alger le 14 juin 2001 par la coordination inter-wilayas des aârchs de Kabylie avait réuni entre un et deux millions de personnes pour dénoncer la répression qui s’abattait sur la région. Les souvenirs demeurent vifs parmi les populations de la région.

 

Les aârchs organisèrent la plus grande démonstration populaire en Algérie il y a 10 ans
Cette marche, la plus importante organisée depuis l’indépendance de l’Algérie avait été réprimée dans le sang par le régime algérien. La manifestation sensée être pacifique dont l’objectif était de remettre la plate-forme de revendications au chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, adoptée par les délégués des coordinations des aârchs et des communes kabyles avait tourné à l’émeute. Huit morts dont deux journalistes, des centaines de blessés et d’arrestations ont été enregistrés.

Depuis cette date, aucune manifestation de rue n’a été autorisée par le pouvoir. Plusieurs tentatives pour briser cette interdiction ont été menées par le mouvement des Aârchs (2001-2003), ainsi que par d’autres formations politiques soutenant la cause palestinienne. Cette interdiction venait conforter la situation d’état d’urgence instaurée depuis 1992.

Les dernières tentatives de manifester étaient celles avortées de la CNCD depuis janvier 2011. La seule fois où les autorités n’ont pas maintenu cette interdiction était survenue en janvier 2010, lorsque des milliers d’Algérois sont sortis dans les rues pour soutenir les Palestiniens de la bande de Gaza.

La répression des manifestations de 2001 à 2003 connus sous le nom du « printemps noir » a fait plus de 120 morts et 5000 blessés parmi les manifestants en Kabylie.

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SIWEL 141145 JUIN 11

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