CIRTA (SIWEL) — La ministre de la Culture algérienne, Nadia Labidi, a affirmé que « Constantine, capitale de la culture arabe » signera « la renaissance culturelle » de l’antique Cirta, jadis capitale du roi amazigh Massinissa. Cet illustre ancêtre doit sans cesse se retourner dans sa tombe. Mais si l’Etat algérien débloque des milliards afin de poursuivre l’œuvre coloniale de l’invasion arabo-islamique, des jeunes kabyles, supporteurs de l’équipe de football de Vgayet (MOB), ont déployé une immense banderole à l’occasion d’un match qui opposait leur équipe à celle de Constantine. Sur la banderole on pouvait lire en kabyle, « A Massnsen Cirta tenza ». Autrement dit « Ô Massinissa, Cirta a été vendue ! »

 

Ainsi, après Alger capitale de la culture arabe ; Alger qui fut jadis la continuité de la Kabylie, c’est au tour Constantine, l’antique Cirta, la capitale du roi Massinissa de changer d’Histoire et d’identité pour porter le voile de l’arabo-islamisme. S’exprimant dans une conférence de presse consacrée à la présentation du projet« Constantine, capitale de la culture arabe », Nadia Labidi, la ministre algérienne avait estimé que "renaissance" était le terme qui sied le mieux à cette dernière édition d’usurpation, culturelle et identitaire.

La manifestation qualifiée de "grandiose" par Mme Labidi disposera d’un budget de sept (7) milliards de dinars pour faire de Cirta, « la capitale 2015 de la culture arabe ». Une cérémonie de dépossession, payée par les descendants de l’Amazigh Massinssa, une cérémonie à laquelle participeront pas moins de 22 pays arabes.

Un évènement que la précédente ministre de la culture algérienne, la scélérate Khalida Toumi, avait qualifié de « juste retour aux sources »…

Mais pour reprendre l’illustre Mammeri « (…) Le nombre de jours qu’il me reste à vivre, Dieu seul le sait. Mais (…), je partirai avec la certitude chevillée que, quelque soient les obstacles que l’histoire lui apportera, c’est dans le sens de sa libération que mon peuple – et avec lui les autres – ira. L’ignorance, les préjugés, l’inculture peuvent un instant entraver ce libre mouvement, mais il est sûr que le jour inévitablement viendra où l’on distinguera la vérité de ses faux semblants. Tout le reste est littérature. »…

Alors, si les faux semblants sont étalés à coup de milliards pour faire de l’antique Cirta, la « capitale de la culture arabe », il n’en demeure pas moins que la vérité rejaillit sous la forme modeste, mais ô combien réelle, d’un banderole fabriquée avec les moyens du bord par ces jeunes kabyles de Vgayet !

Un jour ou l’autre, l’âme de Jugurtha prendra le dessus sur la félonie du traître Bochus. Tôt ou tard, la vérité triomphera. Entre temps ceux qui iront parer de leur caution ce nouvel acte de possession coloniale porteront seuls le déshonneur d’un tel acte de reniement…à bon entendeur !

maa,
SIWEL 241856 OCT 14

Laisser un commentaire