DIASPORA (SIWEL) — Dès le début de l’agression de Daech contre les kurdes, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) s’est immédiatement porté solidaire du peuple kurde et de ses courageux combattants, en particulier avec ceux de Kobanê et plus particulièrement encore avec les courageuses combattantes des unités de protection du peuple du Rojava, le Kurdistan de Syrie.

Les 16, 17 et 18 Octobre, le Conseil démocratique kurde en France appelle à 3 jours de solidarité en France avec le Kurdistan. A Paris, une marche de la Bastille à République aura lieu le 18 octobre à 15h. Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie est signataire de cet appel et invite ses militants de la diaspora parisienne à y participer.

Le coeur de la Kabylie, qui a battu au rythme des terribles batailles de Kobanê, reste particulièrement sensible à la cause du kurdistan et du peuple kurde, victime de l’avidité de l’Occident, de ses découpages territoriaux criminels, de son silence et de sa complaisance morbide envers l’impérialisme arabo-islamique, exactement comme le peuple kabyle et l’ensemble des peuples conquis par les « foutouhates » (invasions arabo-islamiques).

 

Cibles prévilégiées des islamistes terroristes de tous bords, y compris, et sans doute même surtout, de la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, les kurdes sont victimes d’une guerre sans nom, menée à la fois par des organisations islamo-terroristes, dont Daech et le Front Al Nosra , et un puissant Etat islamiste, la Turquie en l’occurrence, et non moins membre de la « coalition contre Daech », avec l’Arabie Saoudite (sic !) et le Qatar (sic !)…

L’Occident qui prétend lutter contre Daech avec des frappes arériennes n’a été d’aucune utilité et n’a causé aucun dégât majeure à l’organisation terroriste Daech. Pendant ce temps, SEULS les combattantes et les combattants kurdes faisaient face à Daech et lui reprenait de haute lutte la ville martyre de Kobanê sous le regard passif des chefferies Occidentales et sous l’admiration du monde entier !

Dans le même temps, la Turquie fermait ses frontières aux kurdes de Turquie qui voulaient aider les kurdes du Rojava, tandis que les terroristes du monde entier passaient librement la frontière pour aller Syrie rejoindre Daech… Mieux encore, Daech n’ayant pas réussi à écraser les Kurdes, ni en Syrie, ni en Irak, le Gouvernement turc de Recep Tayyip Erdogan déclare alors la guerre au PKK ( Parti des travailleurs du Kurdistan) et met en place une féroce repression contre les populations civiles kurdes.

Deux attentats terroristes, pour le moins suspects (Suruç et Istambul), ciblent encore et toujours les kurdes et sont attribués à Daech par Erdogan, à défaut de pouvoir «décemment» les attribuer aux kurdes eux-même tant il est vrai que le président Erdogan a très mal vécu émergence du parti Kurde HDP aux dernières législatives de Turquie, d’où d’ailleurs l’organisation de nouvelles législatives en Turquie dans un climat de guerre et de psychose…. anti kurde !

Le silence complice des « Etats démocratiques », ces grands défenseurs de la justice et de la liberté dans le monde, gardent un silence complice … et l’on en comprend les toutes dernières raisons puisque la Turquie a effectivement passé un accord avec l’Union Européenne pour augmenter ses capacités d’accueils de « réfugiés syriens » et éviter ainsi à l’Europe un afflux trop important de réfugiés. En contrepartie, la Turquie obtient le silence de l’Occident qui « ne voit pas » la politique criminelle d’Erdogan envers les kurdes, ni sa complaisance et son évidente convergence d’intérêt avec Daech…

Nous publions ci-après l’intégralité de l’appel «3 jours de solidarité avec le Kurdistan » signé par plusieurs organisations dont le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK).

zp,
SIWEL151801 OCT 15

Le tract «3 jours de solidarité avec le Kurdistan» est téléchargeable ci-dessous. Il est à imprimer et à distribuer autant que faire se peut.

tract_journees_nationales_solidarte_kurdistan.pdf Tract Journées Nationales Solidarté Kurdistan.pdf

…à lire et à distribuer

Appel à manifester – 3 journées nationales de solidarité avec le Kurdistan
(Dans toute la France, 16-17-18 octobre 2015)

A Paris, dimanche 18 octobre,
Marche de Bastille à République, à 15h,
Suivie d’un rassemblement sur la Place de la République

Il y a tout juste un an, à l’automne 2014, le monde regardait Kobanê et s’étonnait de l’incroyable résistance kurde aux assauts des djihadistes de Daesh, lourdement armés, les mêmes qui avaient balayé l’armée irakienne en si peu de temps, quelques semaines plus tôt. L’armée turque, postée sur les collines au- dessus de Kobanê, attendait tranquillement que Daesh finisse de massacrer ces Kurdes qui avaient le culot de vouloir établir un Rojava démocratique, féministe et autogestionnaire à sa frontière.

Mais Kobanê a tenu, et les choses se sont compliquées pour le président turc Erdogan quand il est devenu évident que Daesh bénéficiait de la complicité et de l’assistance du gouvernement turc. Déjà affaibli par la violence de la répression contre les manifestants du parc Gezi, qui réclamaient seulement un peu de liberté et de démocratie en Turquie, Erdogan a vu s’envoler ses rêves de devenir Président à vie d’une « République » islamique aux élections législatives du 7 juin en Turquie, où le Parti Démocratique des Peuples (HDP), qui défend les droits de toutes les minorités, a remporté 80 sièges, privant le parti d’Erdogan, l’AKP, de la majorité absolue, lui qui espérait les deux tiers des sièges pour modifier la constitution.

Stratégie de guerre civile du gouvernement turc

Qui a commandité l’attentat de Suruç, petite ville à la frontière syrienne où 32 jeunes militants qui s’apprêtaient à partir aider à la reconstruction de Kobanê ont été tués par une bombe ? Attribué à Daesh, cet attentat a cependant servi de prétexte à Erdogan pour mettre fin à un processus de paix avec le PKK bien engagé depuis 2 ans, ordonner des vagues d’arrestations d’élus du HDP, mais aussi de militants d’extrême gauche, inciter ses partisans à attaquer systématiquement les locaux du HDP en Turquie.

Dans le même temps, les avions turcs bombardaient les camps d’entraînement du PKK en Irak, mais pas ceux de Daesh bien sûr. De nombreuses villes du Kurdistan de Turquie sont sous couvre-feu e t la police y provoque tous les jours des affrontements meurtriers. Les policiers qui ont traîné au bout d’une corde, derrière leur véhicule, le corps d’un jeune manifestant qu’ ‘ils venaient d’exécuter à Sirnak, se comportent exactement comme Daesh. En réponse à la répression, la population s’auto-organise.

Erdogan a tout fait pour provoquer de nouvelles élections en empêchant la formation d’un gouvernement de coalition. Le 1er novembre, date fixée pour les élections, il espère que le climat de peur et de guerre civile qu’il a créé profitera à son parti.
Pendant ce temps, le Rojava et Kobanê restent privés des armes et des couloirs humanitaires qui permettraient leur défense et leur survie face aux assauts de Daesh. Ce n’est pas un hasard si le petit Alan, retrouvé mort sur une plage turque, venait avec sa famille de Kobané.

Nous devons être aux côtés des Kurdes et des démocrates turcs pour les soutenir dans leur lutte contre l’oppression et pour la paix.

EXIGEONS de la TURQUIE :

· L’arrêt des massacres et de la répression
· La reprise du processus de paix
· La garantie d’élections libres

EXIGEONS du GOUVERNEMENT FRANÇAIS :
L’arrêt de la collaboration avec Erdogan !

Signataires :
-Coordination nationale Solidarité Kurdistan,
-Conseil démocratique kurde en France (CDKF),
-NPA,
-PCF,
-MRAP,
-Alternative libertaire,
-HDP-Europe,
-Union syndicale Solidaires,
-UDB,
-Collectif Solidarité Femmes Kobanê,
-Le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK),
-France-Kurdistan,
-Sortir du Colonialisme,
-ACTIT,
-SKB,
-Organisation communiste libertaire (OCL).

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