TIZI-OUZOU (SIWEL) — Le 2e congrès du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie a apporté d’importants changements à son projet d’autonomie, ses statuts, sa Charte et la relation entre le MAK et le GPK.

 

Le MAK passe de l'autonomie à l'autodétermination et sa relation avec le GPK définie (2e congrès)
Les 300 participants au 2e congrès tenu dans la commune de Bouzeguene à l’est de Tizi-Ouzou ont adopté une série de résolutions et d’amendements renforçant davantage la revendication d’autodétermination des Kabyles pour un statut de large autonomie.

« Le peuple kabyle a droit à l’autodétermination » est le nouvel amendement adopté à l’unanimité par les congressistes.
Dans ses résolutions, le congrès a adopté huit résolutions dont « le rejet de toute échéance électorale jusqu’au référendum d’autodétermination », « exiger la démilitarisation de la Kabylie », « prôner l’autodétermination », « approcher les Amazighs de l’Afrique du Nord pour les aider à fonder leurs gouvernements provisoires », « création d’une ligue kabyle des droits de l’homme », organisation du premier congrès de le jeunesse kabyle en avril 2012, et du congrès national kabyle avant l’été de la même année.

Le MAK a précisé dans les amendement du PAK (Projet pour l’autonomie de la Kabylie) que « dans le souci de sauvegarder l’intégrité territoriale de l’Algérie et de mettre un terme à cette confrontation entre le pouvoir algérien et cette région du pays, le 2e congrès (…) proclame le droit du peuple kabyle à son autodétermination et adopte ce Projet pour l’autonomie ».

Le 2e congrès définie la relation entre le MAK et le GPK

Dans les statuts, un nouveau chapitre a été ajouté définissant la relation entre le MAK et le GPK, le Gouvernement provisoire kabyle. Le 2e congrès a adopté après débats et amendements un article définissant l’Anavad (GPK) comme « le représentant légitime du peuple kabyle dans son combat pour l’autodétermination ». Son président, et « jusqu’à son élections par des instances nationales kabyles dûment reconnues par la communauté internationale, est élu par le congrès du MAK pour un mandat de 4 ans, renouvelable une fois ».

En cas de grave crise interne mettant en danger le MAK, c’est au conseil national que revient la tâche de trancher sous peine de convoquer un congrès extraordinaire.

L’actuel président du GPK Ferhat Mehenni est tenu de nommer un vice président dans les trois mois suivant son élection pour éviter la vacance de la fonction présidentielle dans le cas d’empêchement majeur. Le vice-président assure l’intérim jusqu’à la tenue d’un congrès extraordinaire du MAK dans un délai n’excédant pas six mois, pour élire un nouveau président du Gouvernement provisoire.

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SIWEL 101810 DEC 11

Précisions :

Le 2e congrès a adopté après débats et amendements un article stipulant qu’« en cas de grave crise interne mettant en danger le MAK, le président de l’Anavad a autorité à trancher en dernier ressort ».

Dans un alinéa, il a été précisé qu’« en cas de divergences stratégiques entre la direction du MAK et l’Anavad, le Conseil national du MAK devra concilier les avis divergents et arriver à un compromis. En cas d’échec, au plus tard dans les 3 mois, un congrès extraordinaire sera convoqué à cet effet ».

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