LE JOURNALISME DE CANIVEAU EN MARCHE

KABYLIE (SIWEL) — La chronique de K. Daoud de ce jour, 16 septembre 2021, qui s’ajoute, sous une forme plus pâteuse, à toutes les indignités intellectualistes et politiciennes qui trouvent en la présente conjoncture, une aubaine pour appuyer sur le champignon de l’irresponsabilité, de la servitude ou de la haine viscérale de la Kabylie, emprunte à la doxa médiatique en Occident, comble de l’anachronisme et du mimétisme grossier, ses grilles de lectures qui sont en total déphasage avec le terrain qui est le notre. En filigrane, c’est à la terreur en cours et au système en place qui la sous-tend, l’un des plus infréquentables de la planète, que K. Daoud, et à travers lui quelques autres, renouvelle son allégeance morbide et crasseuse.

Je ne vais pas passer ma vie à répondre à ces incorrigibles hypocrites. J’ai déjà eu à rétorquer(1) à l’auteur de la nouvelle fatwa daoudienne, véritable condensé d’incohérence; de frustration et de malhonnêteté intellectuelle, parue aujourd’hui dans le quotidien Liberté. C’était en 2014, lorsque la Kabylie et le MAK l’avait soutenu contre l’autre fatwa appelant à son meurtre, émise par un salafiste qui écumait déjà impunément les plateaux des chaînes algériennes. Ce soutien qu’il n’avait pas refusé à ce moment-là, et pour cause, n’ayant aucune emprise sur l’opinion publique dans son propre quartier, il ne pouvait que se réjouir de ce soutien qui tomba à pic qui, en sus, fut une sorte de promesse de vente à son unique « roman » qui, à défaut de briller par sa propre lumière, s’était servi de celle de Camus. Gageons que sans l’arrimage quasi parasitaire de son livre à la célèbre œuvre d’Albert Camus, Kamel Daoud n’aurait jamais été comme il le fut à ce moment-là, sous les feux de la rampe, son « Meursault, contre-enquête » ayant, depuis, totalement disparu des radars des forums littéraires et des médias. Le soutien que Kamel Daoud n’avait pas refusé en 2014, intervenait au moment où il faisait le tour des mêmes chaînes ordurières qui, pourtant, avaient servi de relais à l’appel au meurtre dont il était l’objet et ce, non pour assumer son discours laïcisant et anti-islamisme qu’il tient en Kabylie et en France, mais pour rappeler son à-plat-ventrisme devant cet intégrisme religieux et « son respect pour Ali Belhadj » avait-il tenu à souligner sur l’une d’elle. Surfer sur la vague et oser tout pour exister, c’est le propre de l’opportuniste primaire qui confond courage et arrogance, intelligence et perfidie, pleutrerie est tempérance.

Ces intellos de salons, corruptibles à souhait, ingrats et faux, parlent à eux-mêmes pour oublier leur imposture. Ils préfèrent le cocon douillet de leur insipides monologues au débat qu’ils refusent d’assumer, en acceptant et en profitant, infâmes qu’ils sont, du confort d’être seuls sur le ring. Ultime insulte à la raison, incapable de peser dans son propre quartier en Oranie, K. Daoud se présente aujourd’hui en donneur de leçons pour les Kabyles qui ne sont pas encore sortis de leur « été noir », or, pour paraphraser Pascal Silvestre, le donneur de leçons savoure le goût de sa propre agitation dirigée contre ceux qui ont le cran de prendre des risques sans jamais verser dans la violence. Bien souvent, le fasciste c’est celui qui brandit à tout bout de champs, l’accusation de fascisme.

Allas Di Tlelli16/09/2021 .

(1) LES CONFESSIONS DE DAOUD (Décembre 2014): https://www.facebook.com/photo.php?fbid=823781814346795&set=a.103065869751730&type=3.

RAPPEL : La Covid-19 n’est pas encore vaincue, le virus est encore là… Sans les mesures barrières, les vagues se succéderont et elles seront de plus en plus dévastatrices. Agissons en amont, faisons preuve de discipline et de réalisme et beaucoup de vies seront sauvées.

SIWEL 172229 SEP 21