LE CAP DU MAK : INSCRIRE LA KABYLIE SUR LA LISTE DES TERRITOIRES À DÉCOLONISER DES NATIONS UNIES

Au niveau des idées politiques, les Kabyles ont tout vu et tout proposé pour démocratiser l’Algérie : régionalisation, régionalisation positive, régionalisation modulable, fédéralisme, autonomie régionale, autonomie linguistique et culturelle, et j’en passe.

Face à toutes ces propositions, les Kabyles récoltent toujours la même réponse de l’armée algérienne, et maintenant du peuple algérien islamisé à outrance, voire même salafisé: le doigt ou le bras d’honneur.

Face à cette réponse constante de l’armée et du régime algériens, le MAK opte pour l’autodétermination. La différence entre les options sus-mentionnées et l’autodétermination est que cette dernière n’est pas à quémander auprès du régime algérien ou des Algériens, mais un droit international adopté et garanti par les Nations Unies depuis 1966, et ratifié par l’Algérie en 1968.L’autodétermination ne se négocie pas avec l’État qui veut l’en empêcher, car cet État ne peut pas être à la fois juge et partie. L’autodétermination est l’affaire exclusive du peuple qui veut décider tout seul pour son avenir, à lui de choisir de s’émanciper du pouvoir qui l’opprime ou bien de continuer dans cette oppression. Le droit à l’autodétermination a prévu un outil de gestion de cette question et cet outil s’appelle « le référendum sur l’autodétemination ». Le MAK travaille pour réunir les conditions pour l’organisation d’un tel référendum. Le principe de l’autodétermination remet donc l’État oppresseur à sa place et le force à garantir la tenue de ce référendum. Le principe de l’autodétermination ne reconnait qu’un seul arbitre : la communauté internationale à travers des commissions désignées par l’ONU. l’État oppresseur et le peuple en quête d’émancipation sont vus comme deux parties égales du même conflit.

En optant ainsi pour l’autodétermination, le MAK est sur la bonne voie pour ôter au régime algérien, présent ou avenir, le monopole de gestion de la Kabylie en posant cette question sur la table des négociations des Nations Unies. La prochaine étape à franchir pour le MAK et les Kabyles sera d’inscrire la Kabylie sur la liste des territoires à décoloniser des Nations Unies, officiellement appelée « Territoires non autonomes », et définis par les Nations Unies comme suit: « Sont qualifiés de non autonomes, aux termes du chapitre XI de la Charte des Nations Unies, les « territoires dont les populations ne s’administrent pas encore complètement elles-mêmes ». Dans sa résolution 66 (I) du 14 décembre 1946, l’Assemblée générale a dressé la liste des 72 territoires auxquels s’appliquait le chapitre XI de la Charte. En 1963, le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (également appelé « Comité spécial de la décolonisation » ou « C-24 ») a approuvé une liste préliminaire de territoires auxquels s’appliquait la Déclaration (A/5446/Rev.1, annexe I). À l’heure actuelle, 17 territoires non autonomes, dont la liste figure ci-après, demeurent à l’ordre du jour du Comité spécial. On appelle Puissances administrantes les États Membres des Nations Unies qui ont ou qui assument la responsabilité d’administrer ces territoires. » (définition prise du site des Nations Unies) https://www.un.org/dppa/decolonization/fr/nsgt

Kabyles convaincus, restez confiants, ne vous laissez pas berner par les autres Kabyles qui rêvent à démocratiser l’Algérie. L’Algérie fut une création française qui n’a pas respecté les réalités des peuples qu’elle a trouvés sur place. La création de l’Algérie était le résultat d’un autre rêve, celui de la secte des Saint-Simoniens qui rêvaient de créer un royaume arabo-musulman au sein de l’empire français de Napoléon 3.

Karim Achab SIWEL 190908 FEV 2022