PARIS (SIWEL) — Dans une longue interview accordée à Radio Takerbouzt et publiée le 05 octobre, le chanteur engagé Amirouche a appelé les Kabyles à rejoindre massivement le MAK et à suivre Ferhat Mehenni, « le lion de la Kabylie » dit-il. Il s’est néanmoins attardé sur les problèmes de discipline pointés du doigt par le Président de l’Anavad. Pour lui, ceci est aussi l’œuvre « des éléments du pouvoir algérien ».

 

C’est un appel on ne peut plus clair à rejoindre le MAK qu’a lancé le chanteur Amirouche face au micro de Khalil Imessaaoudene, l’animateur de Radio Takerbouzt : « Vive la Kabylie, vive la Kabylie et vive le MAK et je ferais un appel à tous mes frères et tous les gens qui me font confiance de rejoindre ce mouvement »

Répondant à une question sur le harcèlement de la police coloniale que subissent les militants du MAK en Kabylie, dont son président Bouaziz Ait Chebib, Amirouche a salué, « en tant qu’artiste », « la maîtrise du verbe » de ce dernier.

Tout de suite après, Amirouche, connu pour être quelqu’un qui ne mâche pas ses mots, est revenu sur les dépassements de quelques personnes qui seraient au sein du mouvement et qui ont manqué de tact à son égard. Il assura que c’est ce qui l’avait freiné avant d’enchaîner : « Si le pouvoir a réussi à placer des éléments au sein du GIA. Pourquoi ne réussirait-il pas à le faire au sein du MAK ? Tout Kabyle qui insulte un autre kabyle est un élément des services (algériens ndlr)… Le respect s’impose ! ».

Concernant le discours du président de l’Anavad du 25 septembre où il a annoncé une nouvelle feuille de route pour répondre aux problèmes de discipline notamment, Amirouche dira : « Celui qui sent qu’il y a un manque ou qu’il y a quelque chose qui ne lui plaît pas, il n’a qu’à en parler à son frère (militant NDLR)… »

Répondant à une question de Khalil sur ce qu’il pense de Ferhat Mehenni, le chanteur engagé a martelé : « d izem n tmurt n leqvayel (c’est le lion de la Kabylie)… C’est quelqu’un qui aurait pu tourner sa veste et en gagner des milliards, mais ce n’est pas quelqu’un de corruptible ou de manipulable. Je le salue ».

Amirouche est plusieurs fois revenu tout au long de l’interview sur le marasme que vit la Kabylie et que le pouvoir algérien détruit en silence. Il termina l’interview en exprimant son espoir d’une prise de conscience en Kabylie, qu’on sache où on veut aller ».

A rappeler ici que Khalil Imessaaoudene a eu affaire à la police algérienne à l’aéroport d’Alger, en juin dernier. La police coloniale lui a reproché, dans un interrogatoire qui a duré plus de 5h, ses interviews avec les dirigeants du mouvement souverainiste kabyle.

nbb
SIWEL 051155 OCT 16

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