L’ALGÉRIE COLONIALE, SON BARATIN DROIT-DE-L’HOMMISTE ET L’AUTODETERMINATION DE LA KABYLIE

Le baratin politique de la junte militaire arabo-islamiste dite algérienne ne prend plus. Au fil du temps, ses mensonges ont fini par s’émousser. Les populations de ce territoire appelé Algérie en sont revenues depuis longtemps. Bombardées de projets de réformes dont ils n’ont jamais vu le jour sinon pour mieux les délester de leurs droits, elles en ont perdu toute confiance.

Les discours militants de la junte, sur la défense des droits de l’homme, des droits des peuples opprimés, des causes justes, des droits à la liberté et à l’autodétermination des peuples occupés, ânonnés avec force dans les forums internationaux, eux les porteurs d’une pseudo aura révolutionnaire et d’une factice légitimité historique bâtie sur les cadavres des vrais maquisards qu’ils ont assassinés, ont connu leur limite face à la réalité.

Les évènements de 1988 où l’armée dite algérienne a tiré sur les gens suivis de la guerre civile des années 1990 qu’ils ont fomentée pour en perdre ensuite le contrôle et pire le mitraillage à l’arme lourde des jeunes Kabyles avec 128 morts etc.… ont fini par démasquer cette bande de criminels.

La communauté internationale, ses diplomates, longtemps témoins de ces exactions et de ce double discours, le pavé jeté dans la mare aux mensonges par Omar Hilale, le représentant du Maroc à l’ONU, le 14/07/21, est venu, pour la première fois, démasquer officiellement devant les ambassadeurs des pays non alignés le double discours de la junte au pouvoir. En réponse au ministre algérien des affaires étrangères qui ergotait sur le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, 160 000 âmes, le représentant marocain lui a rappelé le cadavre Kabyle que son Algérie cache dans son placard en rappelant à ce ministre que « l’autodétermination n’est pas un principe à la carte. C’est pourquoi, le vaillant peuple Kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination ». Point de droit international sectaire.

Pour rappel, c’est sur ce droit à l’autodétermination que s’est appuyé cette Algérie pour revendiquer le référendum sur son indépendance et c’est ce même droit qu’elle refuse à la Kabylie.

Point de mensonges et de faux-semblants, ce qui était pensé tout bas par la communauté internationale consciente de ce double discours éhonté de la junte est désormais officiellement admis. Omar Hilale a déconstruit en une phrase, 45 ans d’esbroufe politique algérienne sur le droit des Sahraouis en qui elle voit une future entité vassale, sous sa domination.

La déclaration du diplomate marocain a suscité une réaction foudroyante de la partie algérienne, allant jusqu’à la rupture unilatérale des relations diplomatiques entre les deux pays. Elle a permis en plus du long travail d’information, de sensibilisation et du dépôt du mémorandum sur le droit à l’autodétermination de la Kabylie, effectué auprès des instances internationales, des organisations internationales et des hommes politiques occidentaux par le MAK et L’ANAVAD, Gouvernement provisoire Kabyle, de mettre la question Kabyle sur la scène internationale.

Le droit inaliénable à l’autodétermination de la Kabylie est désormais évoqué et analysé par les grands médias et les grands spécialistes politiques de l’Afrique du Nord.Le dernier en date est le grand média Français  » France Culture  » à l’audience internationale. Dans le cadre d’une émission sur le droit à l’autodétermination des peuples sous occupation, cette radio a consacré un large espace d’écoute à la question Kabyle.

De prime abord, France Culture a entamé son émission sur la Kabylie en diffusant un extrait de l’intervention du Président Ferhat Mehenni à la tête du MAK et du Gouvernement provisoire Kabyle (GPK), consacré au dépôt de plainte au Tribunal pénal international (TPI) contre Teboune et Chengriha, chef d’Etat-Major, connu pour être le détenteur réel du pouvoir, ainsi qu’un gang de généraux responsables de la tentative de génocide par les feux de forêts qui ont fait plus de 500 morts Kabyles.

Dans cette émission radio, Mohand Tilmatine, chercheur à l’université de Cadix, responsable du groupe d’étude sur les langues et les identités berbères a explicité la genèse et le processus ayant amené au « rejet de l’algérianité » par les Kabyles. Il a parlé de l’accroissement des tensions entre la Kabylie et la junte algérienne, des choix sociétaux et identitaires kabyles antinomiques au choix idéologique arabo-islamiste officiel et de l’inflexibilité de l’Algérie face aux revendications politiques pacifiques Kabyles, en somme tout l’évolution d’une situation où il n’est plus resté à la junte algérienne, en mal d’imagination politique, que la répression, la violence, la torture et les emprisonnements arbitraires.

Soulignons à ce propos, que Mas Ferhat Mehenni, a défié en vain la junte d’expliquer et de donner la définition qu’elle entend du « droit à l’autodétermination des peuples » qu’elle a pourtant inscrit dans sa constitution en l’article 32.Ajoutons aussi qu’aucune personne de ce que l’on appelle l’élite ou la « classe politique » algérienne n’a pris le courage de répondre à la question posée par Mas Ferhat Mehenni.Il est attendu que tout un chacun d’entre eux sortira de son trou lors du prochain sommet de la ligue arabe en mars prochain pour ânonner sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.Ce sommet arabe vient rappeler à ceux des algérianistes Kabyles, égarés volontaires, qui se prétendent Amazighs, tant ils ont peur et même perdu leur liberté intérieure, celle de revendiquer leur Kabylité, qu’ils sont arabes, sur le plan administratif et officiel. Ne leur en déplaise.

CLKI – Chroniqueurs Libres de la Kabylie Indépendante

SIWEL 092000 DEC 21