LA SECTION FFS D’AT YANNI SE DÉMARQUE DE LA POSITION DE SON PARTI ET LA TRAITE D’IGNOMINIE

AT YANNI (SIWEL) — La section FFS d’At Yanni se démarque de la position de son parti et la traite d’ignominie, suite à la rencontre, largement décriée par les Kabyles, de la délégation du Frond des Forces Socialistes, composée du premier secrétaire M. Youcef Aouchiche, nouvellement installé, et d’un membre de l’instance présidentielle du parti M. Belahcel avec le chef de l’État algérien, imposé par l’armée, la section FFS d’At Yanni, commune relevant de la préfecture de Tizi-Wezzu, a dans un communiqué publié le week-end dernier, condamné avec fermeté cette visite en la qualifiant d’ignominie.

Dans la même déclaration, les militants et les sympathisants de ce parti ont tenu à préciser que cette initiative a été prise sans consultation du conseil national et sans l’ouverture d’un débat au niveau des différentes structures du parti. Pour eux cet acte est une faute morale et politique. Ils ont fait appel ensuite au conseil national de leur parti à se démarquer solennellement de cet acte et ont invité l’instance présidentielle à dénoncer officiellement cette manœuvre qualifiée de basse.

À la fin du communiqué, que de nombreux militants du parti ont qualifié d’historique et de révolutionnaire, les membres de la section ont appelé les candidats, qualifiés de candidats de la mangeoire, à méditer la citation de l’avocat, assassiné en France, Ali Mecili disant : « je préfère vivre la pauvreté dans la dignité que l’opulence dans la servitude ». Pour rappel, l’entrevue qui s’est tenu la semaine passée entre Tebboune, président illégitime des algériens et les représentants du FFS, qualifiés d’amateurs politiques mandatés par le système, aurait pour objectif l’organisation des élections législatives en Kabylie avec une probable participation du FFS.

Cet acte de trahison, visant à réhabiliter le système colonial en Kabylie, a soulevé l’indignation de tous les Kabyles qui ont rejeté massivement deux élections successives organisées par le pouvoir colonial, à savoir les présidentielles de 2019 et le référendum sur la constitution en 2020. Pendant ces deux élections, plusieurs kabyles se sont retrouvés avec des yeux perdus provoqués par la violence policière durant les émeutes qui se sont déroulées près des centres de vote et de nombreux autres emprisonnés jusqu’au jour d’aujourd’hui. «  Je souhaite que la réaction des militants du FFS d’At Douala fera l’effet boule de neige et que tous les autres militants de toutes les sections FFS de Kabylie fassent de même afin de faire barrage à tous les traitres mandatés par le pouvoir en Kabylie », déclare Said, ancien militant du FFS converti au projet indépendantiste.

Youva Amazigh
SIWEL 220920 FEV 21