LA KABYLIE

KABYLIE (SIWEL)  —  « L’île inabordable », « l’île du fer », « l’île des poètes », « l’île des luttes », « l’île aux monts sillonnés », « l’île des champs accidentées », « l’île des vallées serpentés », « l’île des forêts du chêne, du pin et du sapin enchainé », « l’île des framboises », « l’île des cerises », « l’île des oliviers, des figuiers et des genêts épineux et colorés », « l’île aux fontaines fraîches », « l’île au soleil d’or, aux printemps verdoyants et aux milliers des chants d’oiseaux mélodieux et merveilleux », « l’île de repos », « l’île de paix » « l’île des beautés » et « l’île des libertés, de l’harmonie et fraternité incorruptible »… Aux confins de la Numidie… la Kabylie… ce beau pays.

La Kabylie est un pays méditerranéen qui jouit d’un territoire homogène, langue unie et culture partagée. Il s’étend sur une superficie de plus de 40 000 Km2, et compte au moins 12 millions d’habitants. (Ferhat Mehenni, Kabylie Mémorandum pour l’indépendance. Fauves édition. Paris 2017. P. 10).

L’existence de ce pays remonte aux temps très anciens, qu’on peut reconnaître via l’ensemble des vestiges matériels spécifiques localisés dans plusieurs régions qu’englobe ce pays, datés de plusieurs et de différentes ères, notamment, de la période préhistorique à travers les gravures rupestres caractérisées en Tifinagh citant ; « La grotte d’Ifigha », « Azru Imedyazen », « Tamda Uqelwac »…etc. Et de la période antique via les déférentes stèles en pierre gravée sous différentes formes et visages (La stèle d’Abizar, stèle de Toudja, stèle de Stita…) etc.  Ajoutant un nombre important des huileries et pressoirs d’olives creusés dans les rocs, des tombes, cimetières et restes considérables d’anciennes architectures qui n’ont pas encore soumises malheureusement à des études approfondies.   

L’histoire de la Kabylie est souvent liée à la lutte pour sa liberté et son maintien. Elle a été plusieurs fois la cible des envahisseurs étrangers en quête de nouveaux territoires ; (Phéniciens, Romains, Turcs, Espagnoles, Français et arabes).

Les Kabyles n’ont jamais soumis à quelconque de ces envahisseurs, quelque soi ses forces et quelque soi sa grandeur. Toujours unifiés par des mêmes circonstances, et pour un seul objectif : « Chasser l’ennemis, et vivre dans la paix et la liberté ».    

En 4èm siècle selon des sources historiques fiables (Amiens Marcelin et Boulifa), la Kabylie avait unifiée ses forces sous la fameuse confédération qui défia Rome, et qu’ils nommèrent « Quinquegentiani », c’est-à-dire : Les cinq peuples. Selon ces mêmes historiens et malgré quelques petites divergences, les tribus qui étaient derrière cette notable confédération, sont comme suit : Les Tyndences (Ifnayen), les Massinissens (Actuelle M’sisna), les Issaflenses (Iflissen), les Fraxinenses (At Frawsen) et les Jesalences (At Yiraten).

De « Quinquegentiani » au « Royaume de Koukou » qui à mit a genoux le Dey impérialiste de l’empire Ottoman, à « l’insurection de 1871 » de Ccix Ameqran et Ccix Aheddad,  à Lalla Fatma n S’oumer  et ses alliés qui ont tentés de stopper les derniers assauts Français dans les terres de la Kabylie avant qu’elles tombent entièrement sous leurs autorités.

Jusqu’au jour d’aujourd’hui, la Kabylie est encore en lutte continue, et refuse catégoriquement de se soumettre à la nouvelle stratégie coloniale arabo-musulmane, imposée par ses ex-alliés de guerre contre l’occupant Français.

Après plusieurs sacrifices en vains pour une Algérie démocratique et multilinguistique, les Kabyles aujourd’hui revendique à nouveau leur indépendance violée par la France, puis confisquée par les arabo-algériens après l’indépendance de 1962.

 En 2001, après le soulèvement des Aarchs contre le pouvoir central, qui à plongé la Kabylie dans un bain de sang regrettable (au moins 128 morts lors des affrontements contre la gendarmerie algérienne), vient naître le mouvement pour l’autonomie élargie pour le territoire Kabyle (MAK), puis qui s’est transformé au fil des ans au mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie.

 Aujourd’hui la question Kabyle est entre les mains des Nations Unis, grâce au mouvement du MAK, et son leader incorruptible, Monsieur, Ferhat Mehenni, et attend avec patience sa victoire pacifique face au pouvoir algérien arabo-islamique sanguinaire.

NA/MA
SIWEL 201100 MAR 21