BOUREM ( SIWEL) — Hier, alors que le MNLA s’apprêtait à prendre le contrôle des villes d’Asengo et de Bourem, les forces françaises de Serval ont survolé à très basse altitude les forces armées du MNLA avant de prendre contact avec leurs chefs militaires pour leur demander de quitter immédiatement les lieux ,prétextant une avancée terroristes du MUJAO. Comme d’habitude, le terrorisme islamiste vient servir de prétexte, et même d’auxiliaire, pour briser les aspirations de liberté du peuple de l’Azawad et empêcher le MNLA de riposter aux agressions de l’armée malienne.

 

En effet, alors que le MNLA a légitimement réagi à l’offensive des forces armées maliennes après que ces dernières aient attaqué la ville de Kidal à l’arme lourde, la France et l’ONU, tournant délibérément le dos à la justice et à l’équité, viennent encore une fois exercer des menaces sur le MNLA pour qu’il sorte des positions militaires qu’il occupe, notamment à Asengo et à Bourem.

Contacté par téléphone, le porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, nous a confirmé que les forces de Serval et de la Minusma leur ont demandé de « sortir de ces places militaires » prétextant un « mouvement de troupe du groupe terroriste du MUJAO vers ces positions », ajoutant qu’ils ne « pouvaient pas laisser faire » et qu’ils seraient « obligé de réagir ».

Ce que cela signifie en filigrane, c’est que les forces françaises de Serval seraient prêtes à attaquer le MNLA dans ces villes sous prétexte que le MUJAO y serait aussi !

Mais, là où l’on peut constater la mauvaise foi des forces françaises de Serval, c’est que leurs hélicoptères de guerre ne sont pas allés survoler les prétendues mouvement de troupe du MUJAO.

L’armée française a survolé à très basse altitude les positions militaires du MNLA et non celles du Mujao, ce qui indique clairement que le problème de Serval est bien le MNLA et non le MUJAO comme elle le prétend, sinon pourquoi n’est-elle pas allée pourchasser le MUJAO au lieu d’exercer des intimidations et des menaces à peine voilées sur le MNLA en survolant à très basse attitude les positions militaires du MNLA alors que c’est AVEC le MNLA que la France combat les terroriste et non avec le Mali dont les accointances avec ce même Mujao sont clairement établies ?

Questionné sur l’attitude du MNLA face à ces menaces, le porte-parole du Mouvement de l’Azawad, Mossa Ag Attaher, a répondu que, « pour éviter d’envenimer la situation avec Serval, le MNLA s’est retiré de ces villes mais que des instructions ont été données à leurs unités militaires pour maintenir leurs positions aux abords d’Asengo et de Bourem et surveiller ces mouvements de troupe du MUJAO que nous n’avons pas constaté pour l’instant».

Le MNLA a visiblement très mal pris le fait que ses positions militaires soient ainsi survolées par les forces aériennes de Serval alors que le terrorisme est combattu par Serval avec le MNLA et non avec les troupes maliennes. «De toutes les façons», nous dit Mossa Ag Attaher « Serval serait bien mal inspirée de cibler ses attaques sur nous, car si la France veut réellement combattre le terrorisme, ce n’est qu’avec nous qu’elle peut le faire et cela, elle le sait parfaitement ».

Par ailleurs, sur les autres villes qui sont passées sous contrôle du MNLA, Mossa Ag Attaher affirme que le MNLA ne reculera sur aucune de ses positions, que ce sur ses nouvelles ou ses anciennes positions, tant qu’un véritable accord ne sera pas trouvé et mis en application. Selon le porte-parole du MNLA, il n’est « plus question de faire semblant de négocier et qu’un accord doit impérativement être trouvé. Entre-temps, le MNLA ne bouge pas de ses positions ! »

Le MNLA affirme avoir repris le contrôle des villes de Kidal, Ménaka, Tessalit, Léré, Aguelhoc et Anefis. Le gouvernement malien, lui ne reconnait pas avoir perdu toutes ses villes et affirme être sorti de Kidal uniquement.

De son côté l’ONU reconnait que Kidal et Ménaka sont sous le contrôle du MNLA mais ni Serval, ni l’ONU ne mentionnent les autres villes passées sous le contrôle du MNLA, ni, encore moins les pressions et même les menaces qu’elles exercent sur le MNLA.

zp,
SIWEL 231120 MAI 14

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