KDS* : « Tu bouffes ou tu bouffes pas tu crèves quand même » – Pierre Péchin
TRIBUNE (SIWEL) — Certains Kabyles, les KDS*, intoxiqués par la propagande du pouvoir colonial algérien, qui dans une réponse perfide à la lutte pour l’indépendance de la Kabylie, a tenté de semer le trouble et l’inquiétude en fabriquant dans ses laboratoires des Tagarins (Siège de la Gestapo algérienne), une question pernicieuse quant à la sécurité alimentaire dans une Kabylie indépendante, reprennent indûment cet enfumage.
 
Qu’allons-nous manger ? Demandent-ils, reprenant sans réfléchir cette interrogation devenue chez eux presque une litanie.
 
Reprise ainsi, cette question en soi, posée par des Kabyles, n’est pas Kabyle et n’a rien de Kabyle. Sortie de la bouche de nos ennemis, elle est ridicule et absurde, mais venant de certains Kabyles cela laisse perplexe tant ils sont inconséquents, intoxiqués ou oublieux de nos principes et de notre éthique, car pour tout Kabyle digne, il est honteux de penser à sa panse plutôt que de penser tout court… à sa Liberté.

Que vous a donné ce pouvoir colonial sinon des miettes avec mépris, du sang et des larmes, oserions-nous répondre de prime abord et de manière expéditive pour clore ce point ?

Inconsciemment chez les Kabyles intoxiqués mais sincères ou volontairement chez les Kabyles complices du pouvoir colonial, plus soucieux de garder leur place dans la mangeoire, cette attitude donne des Kabyles une image fausse et sordide, comme s’ils n’ont jamais travaillé de leur vie et ne vivent que des subsides que leur jette par-dessus son épaule le pouvoir colonial.

Cette question indue, fabriquée par la DRS, sous-entend que la Kabylie est un pays pauvre, un parasite qui vit au crochet de ce pays appelé « Algérie ».

Les Kabyles sont-ils un peuple de clochards, de parasites, de fainéants et de paresseux, qui ne pensent qu’à leur ventre, comme il est compris et sous-entendu en creux dans cette question?

Reprise ainsi, cette question en soi, posée par des Kabyles, n’est pas Kabyle et n’a rien de Kabyle. Sortie de la bouche de nos ennemis, elle est ridicule et absurde, mais venant de certains Kabyles cela laisse perplexe tant ils sont inconséquents, intoxiqués ou oublieux de nos principes et de notre éthique.

Quel est le Kabyle qui ne connait cette remontrance méprisante et dédaigneuse « Il ne pense qu’à son ventre » appliquée à tout individu égoïste, individualiste ou oublieux de ses droits qu’il sacrifie pour remplir son ventre ?

Quel est le Kabyle qui n’a entendu à la maison cette phrase « Tu manges ce qu’il y a de servi » sur la table, même si c’est peu ou pas assez ou même si c’est des pierres, intimant ainsi à l’enfant ou à l’adolescent d’accepter un repas fut-il frugal, le préparant ainsi à l’austérité s’il devait la connaître dans sa vie et en rester digne ?

Dans la maison Kabyle, on mange ce qu’il y a à manger fussent-elles des pierres et garder sa dignité. Ce n’est pas le ventre qui commande mais la tête.

N’est-ce pas Masin Uharun qui avait dit « Si le ventre rendait les hommes lâches, moi, mon ventre je le remplirais de pierres » ? Cette phrase sort des profondeurs de nos principes et de l’âme Kabyle où le Kabyle ne doit pas être « emporté, entrainé » par son ventre.

En elle-même cette question fait négation de l’intelligence et du génie Kabyles.

Depuis les temps anciens, la Kabylie a su produire ce qu’elle consomme et prévenir même les périodes de disette et de grands froids.

Aujourd’hui la Kabylie, non seulement n’a pas accès à cette prétendue rente pétrolière dont elle profiterait semble-t-il, mais en plus elle est sabotée sur tous les plans et particulièrement économique lui causant d’immenses retards.

Sans rappeler que c’est grâce à la Kabylie que « l’Algérie » est libre, c’est grâce à elle que ce pays continue à garder un tant soit peu la tête hors de l’eau.

Quel sera le sort de « l’Algérie » sans l’OR BLEU de la Kabylie, l’eau des barrages de Taksebt, Tichy Haf et des autres 14 barrages dont l’électricité et l’eau sont volées et siphonnées pour alimenter les villes algériennes au détriment des villes Kabyles qui souffrent de pénibles pénuries ?*

Quel sera le sort de cette « Algérie » sans la fiscalité du port essentiel de Vgayet et sans l’économie agroalimentaire de la vallée de la Soummam ?

Des questions de ce genre il y’en a, à foison même, pour démontrer que c’est « l’Algérie » qui a besoin de la Kabylie et qui doit se retourner à elle-même cette question de ce qu’elle va manger et boire sans la Kabylie.

La confiscation et le vol manifeste des richesses naturelles de la Kabylie (Eau, Plomb d’Amizour, Pétrole de Tuvirett, « Bouira » etc… servent à ce pouvoir colonial de se maintenir à flot.

Le pétrole du sud seul ne suffira pas et surtout ne se boit pas.

Au demeurant si la Kabylie était sans richesses naturelles dont la principale, son OR BLEUE, son EAU, cette ressource rare qui est déjà l’objet de conflits à travers le monde, et sans sa position géographique stratégique avec son ouverture sur plus de 250 Km de littoral sur la méditerranée, « l’Algérie » se serait retirée de la Kabylie, tant ce colon parasite, incapable de produire quoi que ce soit et de participer à la noria de l’économie mondiale, ne fait l’effort de produire, d’inventer et d’évoluer sinon par son pétrole qui est un don du ciel mais qu’elle finira par importer dans la dizaine d’années à venir tant la production baisse et la demande intérieure monte.

La pauvreté en ligne d’arrivée avec en sus l’obscurantisme religieux où la Rokia devient le remède à tous les problèmes et les maux sociaux et où l’on voit des ministres corrompus avérés, faire le pèlerinage des Zaouias* devenues des lessiveuses, blanchisseuses de la voyoucratie algérienne.

La principale richesse de la Kabylie est la JEUNESSE DE SA POPULATION. Aujourd’hui en Kabylie occupée où les conditions d’études, de travail et d’élaboration de projet sont très difficiles ou impossibles tant le sabotage initié par le pouvoir colonial est systématique, les jeunes Kabyles réussissent quand même à émerger.

Dans les pays occidentaux, les jeunes diplômés Kabyles sont très appréciés. Grâce à leur dynamisme, à leur sens du travail et de l’effort, ils y apportent un plus et ce dans tous les domaines.

Le Premier Ministre du Gouvernement Provisoire Kabyle en exil (Anavad), Mas Zidane Lafdal, un grand expert parmi ces diplômés cités plus haut, est en train d’élaborer avec une équipe d’experts Kabyles un « Plan Marshall »* dont les grandes lignes ont été déjà publiées ici par l’agence Siwel, pour lancer concrètement l’économie de la Kabylie dans le monde d’aujourd’hui. Des scientifiques Kabyles, de réputation mondiale à l’instar de Madjid Boutemeur*, y apportent aussi leurs compétences.

Cette semaine le Ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mas Hamou At Ali, au sein du Gouvernement Provisoire Kabyle a publié un plan global pour l’Education et l’Enseignement qu’il présente ainsi dans son introduction « Il s’agit de préparer les ressources humaines de la Kabylie par des formations de qualité pour accéder à des niveaux de progrès et de croissance propre et exponentielle . »

L’édification de l’État moderne Kabyle est en marche.

La Kabylie va-t-elle être en reste, à l’arrière des peuples qui avancent et se laisser étouffer et asphyxier par la domination violente et brutale de cette « Algérie » qui se découvre une autre tare celle de trafiquants de cocaïne ?

À ces Kabyles intoxiqués ou complices, la Kabylie sera-t-elle à ce point orpheline de cette « algérie » coloniale qui lui suce son sang, son énergie et qui veut l’effacer ?

La Kabylie ne peut-elle aller vers son indépendance et s’émanciper de cette « Algérie » coloniale monstrueuse, quand des pays plus petits en superficie et en démographie que la Kabylie ont pu quitter pacifiquement la géante Ex URSS et connaître un développement économique conséquent ?

La Kabylie possède tous les atouts, historiques, culturels, humains, intellectuels, professionnels, scientifiques, naturels etc…Et surtout… éthiques qui sont les clés élémentaires du succès.

N’est-ce pas, le grand philosophe chinois, Confucius, qui a prédit la mort des pays dont les peuples ont perdu confiance en leur dirigeants corrompus et voleurs.

Le cas de « Algérie » est éloquent, elle, qui se meurt par l’absence d’éthique envers elle-même et envers les autres et dont les recettes de ses ventes de pétrole, plus de 1 000 milliards de dollars en 15 ans ont fondu dans les travers du vol et de la corruption sans comptabiliser les narco dollars.

Pour rassurer ces Kabyles apeurés par la propagande du pouvoir colonial, qui ne pensent qu’à leur panse, si seulement leur souci ne se résout et ne se limite qu’à ces fonctions premières, eux qui font abstraction des autres conditions qui font l’Homme, l’instruction, l’éducation, la culture, les loisirs etc… Alors oui, la Kabylie indépendante aura non seulement de quoi manger et boire, elle sera lancée dans le concert des nations modernes et civilisées mais elle sera aussi solidaires et généreuse avec les autres peuples, en premier lieu avec son voisin, le malheureux peuple algérien qui subit aussi de plein fouet le désastre provoqué par ces narcotrafiquants.

Quid de ces Kabyles, sincères ou pas, intéressés par leur ventre, qui ne se soucient aucunement de l’avenir de la Kabylie occupée qui a déjà accusé des dizaines d’années de retard, de par la faute de ce sabotage systématique ?
Quid de l’avenir de nos enfants, élevés comme des animaux, et non pas éduqués comme des enfants, dans une langue arabe quasi morte, dont les conséquences sociales catastrophiques sont déjà visibles et constatées dans tous les domaines ?

Et comme le disait si bien l’humoriste Français, Pierre Péchin « Tu bouffes ou tu bouffes pas, tu crèves quand même »

Alors Kabyles restons dignes, le bonheur et l’honneur sont dans la liberté et l’indépendance de la Kabylie et non dans le ventre plein sous la matraque et la Kalachnikov qui a déjà pulvérisé des milliers d’âmes Kabyles depuis les années 20.

*La ville de Tizi Ouzou qui crève de soif, reçoit à peine 4% de l’eau de son barrage de Taksebt situé à quelques encablures quand le reste est siphonné pour alimenter Alger à 100 km de là et ses spas et piscines qui en en dispose 24h/24h sans oublier les délestages électriques qui touchent toute la Kabylie.

Par Ifilku Nughalad

SIWEL 301800 JUL 18

*KDS : « kabyle de service », KDS est le sobriquet dont les patriotes Kabyles affublent les relais locaux de l’Etat colonial algérien, très reconnaissables dans leur excès de zèle quant à satisfaire leur maître qui les tient grâce à son xobzisme (clientélisme) allant jusqu’à vendre leur âme au diable, pourvu qu’ils « bouffent » en râcler jusqu’à la dernière miette du nonos que leur jette leur maître.

*Zaouia : centre religieux des confréries soufies.

En « Algérie » par la force de la corruption, ces Zaouia ont perdu leur caractère religieux, de l’Islam soufi pacifique et philosophique, pour devenir, malheureusement, des centres politiques au service du pouvoir colonial narcotrafiquant particulièrement en périodes électorales.

* Madjid Boutemeur est professeur des universités, docteur en physique nucléaire et physique des particules.

*Zidane Lafdal :

Des infrastructures de transport modernes pour le décollage économique de la Kabylie indépendante

*Zidane Lafdal :

Indépendance : De la nécessité d’un «Plan Marshall» pour reconstruire la Kabylie

*Hamou At Ali :

L’Anavad prépare le système éducatif de la Kabylie souveraine