Kabylie – Algérie, l’impératif divorce

EDITORIAL (SIWEL) — Dans un implacable brûlot, le journal algérien elwatan.com nous en apprend des vertes et des pas mûres sur les rejetons des barons du système colonial algérien.
Pour quelqu’un de normalement constitué, il n’y a rien de surprenant, voire d' »abracadabrantesque ». Ce qu’il y’a de déconcertant et d’incompréhensible, ce sont ces Kabyles laquais qui tiennent, mordicus, à la soumission de la Kabylie millénaire face à cette Algérie sortie du ventre de la France coloniale le 14 octobre 1839.

Ces larbins domestiqués, plongés dans une forme d’inconscience et dans un état comateux à s’y méprendre, ne trouvent rien de mieux que de vouloir enchaîner définitivement la Kabylie et la livrer corps et âme à ses bourreaux. Ni plus ni moins !
Il ne nous appartient pas de donner des leçons de conduite aux serviteurs volontaires, mais il est du devoir de chaque Kabyle déterminé de réfuter toute affirmation contraire à son voeu de souveraineté et d’indépendance de la Kabylie.

Quoi que l’on en dise, les mots ne seront jamais assez forts pour arriver à secouer des mentalités acquises à un système colonial dévastateur, décidé à anéantir l’identité kabyle qui a su résister à des tsunamis et des bourrasques tout au long de son histoire.
Bien des cyclones, des tornades et des ouragans, depuis les phéniciens à nos jours, sont passés par là et n’ont pas réussi à déterrer nos racines.

Quiconque se met en travers de notre chemin vers l’indépendance, doit savoir qu’il commet l’irréparable et que les conséquences de sa réputation familiale seront désastreuses car Tissas, Tirrugza, Tinzar, (honneur, dignité, vertu), ne sont pas de vains mots chez le Kabyle qui se respecte.

Avis à tous ces valets qui veulent empêcher la Kabylie à accéder à sa souveraineté perdue en 1857, et la maintenir dans le giron d’une Algérie coloniale arabo-islamite, fidèle à sa génitrice, la France coloniale ; cette Algérie tourmentée qui risque d’être emportée par on ne sait quel tourbillon imprévisible et d’embarquer la Kabylie dans son sillage cyclonique.

De cet état de fait et de bien d’autres, découlent les raisons qui nous ont amenés(es) à vouloir nous séparer pacifiquement de cette Algérie de papa, laquelle à nos jours n’a provoqué que du sang et des larmes dans notre chère Kabylie enclavée, brisée, attaquée, agressée, attristée, qui a subis l’insoutenable et l’innommable de 1962 à nos jours.
La discrimination, l’ostracisme, la ségrégation, voire l’apartheid que les Kabyles encaissent depuis plus d’un demi-siècle, nous rappellent, si besoin, que la vie en commun avec nos voisins algériens, n’est ni plus ni moins que la programmation de notre anéantissement définitif.

Doit-on, à travers ce terrifiant constat et bien d’autres, se dire qu’il est plus que jamais temps de procéder à un divorce à l’amiable, d’avec cette Algérie arabo-obscurantiste qui ressemble à une forme de monstre, qui avale ses proies toutes crues ?
Qui veut et cherche à offrir la Kabylie sur un plateau à une ogresse qui rêve de n’en faire qu’une bouchée ?
Ce sont ces éplorés personnages indignes, d’un déshonneur ignominieux et abject, qui ne songent qu’à leurs petits et minables privilèges du moment, sans la moindre réflexion pour des lendemains qui déchantent. Les exemples en sont légion, à l’image de ce qui s’est manigancé autour de la mémoire de l’éclaireur Lwennas !

L’irréductible Kabylie ne pliera jamais ; n’en déplaise aux à-plat-ventristes de toute sorte et de tout acabit.
La Kabylie est insubordonnée et compte demeurer indomptable jusqu’à la fin des temps. Ce ne seront jamais les brebis galeuses qui empêcheront la marche en avant et la détermination du peuple kabyle à aboutir à son idéal de libération, de vie décente, de liberté et d’émancipation.
À toute fins utiles, je rappelle qu’en 1867, année de la grande famine, la Kabylie a accueilli 12 000 arabophones, les a nourris et protégés. Voici un exemple à méditer de LANAYA KABYLE… (Référence : Ernest Fallot, écrivain du 19ème ayant vécu en Kabylie).

Avec des relais locaux, accrochés aux basques de leurs maîtres esclavagistes, nous venons d’assister à une avalanche de sarcasmes, de quolibets, d’insultes, de dénigrements …etc, à l’encontre de Mas Ferhat Mehenni qui a pris son courage à deux mains pour appeler les Kabyles à s’organiser pour se protéger des agressions et de la brutalité répétées dont ils sont victimes.
C’est dire qu’aux yeux des occupants et de leurs supplétifs, LAƐNAYA (protection) kabyle n’est qu’un vain mot, et vide de sens. Il est temps de leur rafraîchir la mémoire.

Non et non ! Messieurs les donneurs d’ordres et leurs exécutants. Notre tradition millénaire de LAƐNAYA et nos valeurs ancestrales d’insoumission, d’honneur, de dignité, de solidarité et autres, ne sont pas prêtes de s’éteindre tant que des femmes de valeur continuent à enfanter.
Face à vos agissements invraisemblables et intolérables nous apportons des solutions raisonnables et pacifiques.

Nous sommes un peuple de douze millions d’âmes, qui n’aspire qu’à vivre en bonne intelligence avec ses voisins et tous les peuples du monde. Nous sommes un peuple qui s’oppose pacifiquement aux violations de notre Territoire Kabyle, aux intrusions malsaines, au déferlement conquérant de l’âge de pierre, à la provocation suffocante et répétitive, à l’entrée par effraction et à l’occupation de notre pays, la Kabylie, qui n’aspire qu’à vivre dans sa pleine et entière souveraineté en toute quiétude.

LAƐNAYA est l’une des principales raisons de vivre de tout Kabyle digne de ce nom !

Nous ne sommes pas des va-t’en guerre, soyez des hommes de raison…

Un dernier mot pour les auteurs des déferlantes nauséabondes contre Mas Ferhat Mehenni :

La bave du crapaud n’atteint jamais la blanche colombe.

Ukkim A. T.

SIWEL 031400 AOU 18