VGAYET (SIWEL) — Les gendarmes algériens, stationnés en masse en Kabylie, confirment leur rôle de force d’occupation en s’illustrant de nouveau par leur violence et l’humiliation des citoyens kabyles, en se prenant cette fois à un groupe de jeunes jouant de la guitare sur la plage de Boulimat en les passant à tabac pour avoir été coupables d’un seul crime : être kabyles. Nous publions ci-dessous le communiqué du MAK qui a rendu publique cette information :

 

AFRANIMAN I TMURT N YIQVAYLIYEN
MOUVEMENT POUR L’AUTODÉTERMINATION DE LA KABYLIE (MAK)
COORDINATION D’AKBOU

La gendarmerie algérienne agit toujours en force d’occupation et continue d’humilier les citoyens kabyles.

La Kabylie traverse une phase des plus cruciales de son histoire. L’Etat algérien à travers ses institutions et ses politiques accentue le processus de sa destruction et de son anéantissement : kidnappings, incendies criminels, dégradation de l’environnement, salafisation , arabisation, appauvrissement, terrorisme … sont les grands chantiers ouverts en guise de plan de « développement » au pays kabyle.

La gendarmerie algérienne qui a assassiné 128 kabyles durant les événements tragiques du printemps noir agit toujours en force d’occupation et continue d’humilier les citoyens kabyles.

Boulimat, situé à l’ouest d de Vgayet, a dans le passé attiré, par sa nature sauvage, sa belle plage et ses eaux cristallines de nombreux visiteurs en quête de repos et de tranquillité. Ces derniers temps, par la complicité des pouvoirs publics qui ne ménagent aucun effort pour détruire l’économie locale, ce village touristique de Kabylie a perdu de son attraction en devenant un lieu où se côtoient les trafiquants de tout genre au vu et au su des services de « sécurité ».

Il y a quelques jours, un groupe de jeunes touristes kabyles muni d’une guitare s’est rendu à ce lieu pour décompresser et passer de bons moments , s’est vu agressé et humilié par la gendarmerie de Boulimat. Après avoir obligé ces jeunes à leur chanter des chansons de Matoub Lounes, les gendarmes sont passés à leur sport favori : la violence. Les victimes ont été passées à tabac pour avoir été coupables d’un seul crime : être kabyles.

La coordination MAK d’Akbou condamne et dénonce cette énième atteinte gravissime à l’honneur de la Kabylie orchestrée par une institution algérienne qui n’a plus de raison d’exister en pays kabyle après les massacres de 2001.

La coordination MAK d’Akbou qui salue la tenue d’une conférence nationale kabyle le 31 octobre, tire la sonnette d’alarme contre l’inertie du peuple kabyle qui se meurt à petit feu et appelle les forces vives de la Kabylie à l’union et à la mobilisation pour sauver leur patrie d’une mort certaine.

Akbou, le 06 septembre 2014

Rahim Arezoug,
Président de la Coordination du MAK – Akbou

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