GHARDAÎA (SIWEL) — 1.500 agents de la police algérienne ont manifesté, ce matin, à Ghardaïa, pour dénoncer « leur situation » à Ghardaia. Mais le message politique de cette manifestation inédite des éléments des forces de sécurité dévoile le plan diabolique du pouvoir algérien dans cette localité soumise à un cycle de violence interminable à laquelle la police algérienne a pleinement participe. Les citoyens mozabites qui les ont filmé et diffusé sur internet sont en prison. Aussi à Ghardaia, la population mozabite terrorisée aussi bien par la police que par les milices Châambas se demande ce que leur réserve cette manifestation inédite. Conséquence du retrait de la police, les affrontements ont repris entre les Mozabites et les arabes.

 

Il se pourrait bien que cette manifestation des services de polices algériens à Ghradaia ait pour objet de dénoncer, en catimini, la mission pour laquelle ils ont été affecté en pays Mzab. Montrée du doigt par les Mozabite dans les agressions et les meurtres de jeunes amazighs du Mzab et aussi pour leur parti pris en faveur des arabes Chaâmbas, ces policiers expriment peut-être leur ras-le-bol d’être le « bras armé » d’une politique raciale anti-amazighe. peut-être jugent-il cette politique du pouvoir algérien suicidaire? peut-être est-ce là le message politique qu’envoient ces milliers de policiers à leur hiérarchie, dont ils réclament le départ du premier responsable, El Hamel, dont le mandat à la tête de la DGSN a expiré depuis longtemps déjà. A signaler que Abdelghani El Hamel est actuellement en déplacement dans la Vallée du Mzab pour tenter de contenir la colère des policiers.

Depuis l’aube, ce matin, devant le siège de la sûreté à Ghardaïa, les policiers-manifestants ne cessaient de scander: « 10 ans, ça suffit ». Ils ont aussi dénoncé "les conditions" dans lesquelles ils travaillent à Ghardaia dans un climat d’insécurité dont tout le monde sait qu’il est maintenu consciencieusement par le pouvoir algérien pour mâter définitivement les Mozabite qui persistent à refuser la dissolution de leur culture et de leur identité dans l’identité nationale algérienne, importée du moyen orient, avec un très fort relent de wahabisme.

Hier, les affrontements entre arabes et amazighs ont repris de plus belle. Plusieurs maisons, et magasins mozabites ont de nouveau été incendiés et plusieurs personnes ont été blessées.

et aujourd’hui, la manifestation des policiers a failli dégénérer. Il aura fallu l’intervention des Gendarmes pour ramener le calme parmi les policiers, avons nous appris à la dernière minute.

Selon l’agence de presse officielle algérienne, ces milliers de policiers ont manifesté pour avoir le droit de se défendre contre les émeutiers. " Ces agents de maintien de l’ordre, pour la plupart issus d’autres wilayas du pays, ont exprimé pacifiquement leur désarroi sur leurs "conditions de travail marquées par des attaques au cocktail Molotov des émeutiers à Berriane et l’interdiction à ces policiers d’utiliser la force pour se défendre".

Depuis plusieurs mois, un mouvement se préparait dans les rangs de la police. ils dénoncent "leur" utilisation pour mâter les mouvements politiques et sociaux.

aai
SIWEL 131247 OCT 14

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