GHARDAIA (SIWEL) — Régulièrement, la police algérienne, qui prétend intervenir pour mettre fin « aux affrontements intercommunautaires», alors qu’il serait plus juste de parler « d’agression des arabes châambas sur des mozabites », prête ouvertement main forte aux agresseurs arabes en tirant des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc exclusivement en direction des Mozabites qui défendent leurs biens, leurs maisons et leurs familles.

 

Plusieurs quartiers de la ville de Ghardaïa sont le théâtre de violents affrontements entre arabes et mozabites. Les affrontements avaient débuté dans la nuit de mardi à mercredi et se sont poursuivis toute la journée de mercredi. Certains quartiers de Ghardaïa, devenus majoritairement arabophone par la grâce de la politique de déplacement de population par installation d’arabophone dans les régions à majorité amazighes, ont entrepris de mener des attaques en règles contre les commerces des mozabites dans ces quartiers et que les châambas considèrent désormais comme étant exclusivement leur territoire.

C’est en toute impunité que des bandes organisées de Châambas s’attaquent méthodiquement aux commerces Mozabites, et uniquement mozabites, notamment dans les quartiers de Mermed et de Beni Merzoug. Si les mozabites se sont organisés pour assurer leur défense, ils sont confrontés au parti pris de la police qui assure la protection des châambas et sont donc entravés par la police pour assurer la défense de leurs biens. En effet, les forces de police, déployées en grand nombre ne cherchent pas à neutraliser les agresseurs mais bien à les protéger de la riposte des victimes qui tentent de se défendre. Le FFS qui a cette fois ouvertement dénoncé le laxisme de la police demande l’intervention de la gendarmerie ; mais la gendarmerie algérienne, qui est tout de même la même qui a tiré à balles explosives sur la jeunesse kabyle, fera-t-elle preuve d’impartialité face à ces autres berbères que sont les mozabites ? Tout dépendra de la suite que compte donner l’Etat raciste d’Alger à aux « événements de Ghardaïa » et les objectifs poursuivis par cette opération de spoliation des Mozabites, par Châambas interposés.

Cela fait des années que le Dr.Kameleddine Fekhar dénonce un complot ourdi par le régime algérien contre les mozabites. cela lui a valu bon nombre de tracasseries, d’arrestation, de jugements expéditifs etc; car régulièrement, il dénonce la répression exercée à l’encontre des victimes mozabites qui se font agresser avec le concours de la police algérienne. Il accuse le régime algérien d’être le chef d’orchestre des drames vécus par le peuple mozabite depuis plusieurs années dans la vallée du Mzab, en particulier à Berriane, Guerrara, M’lika et Ghardaïa et accuse ouvertement la police algérienne d’être les exécutants de ces plans machiavéliques, en apportant la preuve matérielle de leur implication par des vidéos. La DGSN peut toujours nier mais les images sont sans appel: la police algérienne est ouvertement raciste et participe aux agressions des arabes châambas contre les mozabites.

Régulièrement, la police algérienne, qui prétend intervenir pour mettre fin « aux affrontements intercommunautaires», alors qu’il serait plus juste de parler « d’agression des arabes châambas contre des mozabites », prête ouvertement main forte aux agresseurs arabes en tirant des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc exclusivement en direction des Mozabites qui ne font que défendre leurs biens, leurs maisons et leurs familles.

Le harcèlement et la spoliation des mozabites, qui ont façonné la vallée du Mzab depuis des millénaires, s’étend jusqu’à leurs cimetières parce que ce sont des cimetière ibadites et non malékite. Rappelons qu’en mai 2013, de violents affrontements avaient opposé les châambas aux mozabites en raison de ce que les voix officielles nommaient « un différend » autour d’un cimetière mozabite que les chaâmbas voulaient, comme le rectifie le Dr.Fekhar à l’AFP, « accaparer par le biais de documents fonciers falsifiés » . Les vidéos diffusées sur You tube, ont démontré, image à l’appui toute « l’impartialité » de la police algériennes dans ces graves événements de profanations de cimetières auxquels ont copieusement participé la police algérienne, c’est à dire l’Etat algérien.

Rappelons également qu’en décembre 2012, il y a de cela une année, le Dr Kamel Eddine Fekhar osait dénoncer, en plus du comportement colonial et ouvertement raciste de l’Etat vis-à-vis des mozabites, la montée en puissance de groupes islamistes extrêmement virulents contre les mozabites désignés à la vindicte comme « hérétiques », avec tout ce que cela implique en terme de haine et de violence potentielles contre les hérétiques. Ces groupes islamistes, dénommés El Ihbatiyine sont ouvertement encouragée par le pouvoir qui leur attribue locaux et subventions, exactement comme les sectes salafistes en Kabylie qui disposent de financement faramineux pour construire des mosquées géantes sous administration salafiste afin de parer aux traditionnelles petites mosquées villageoises, jugées inaptes à « ramener sur le droit chemin ces kabyles impies ».

Le même plan a été efficacement mis en œuvre chez les Touaregs de l’Azawad qui ont vu tout espoir de justice, de liberté, de paix et de prospérité réduits à néant par Ansar Dine et le Mujao, deux groupes islamistes reçus en grandes pompes à Alger, deux groupes alliés à l’Aqmi pour ruiner les Touaregs et que l’Algérie et ses amis de l’occident prétendent combattre. C’est encore la même chose chez les amazighs de Libye qui sont confrontés toujours aux mêmes islamistes qu’en Algérie, au Maroc ou dans l’Azawad. Partout, les peuples amazighs sont confrontés au même problème, la montée en puissance de l’arabo-islamisme et de son pendant naturel l’islamo-terrorisme : les deux faces d’une même pièce très utile à la mainmise des richesses des sous-sols d’Afrique du Nord et du Sahel qui se trouvent être justement en territoire amazigh, d’où les intérêts convergeant de beaucoup, beaucoup de monde.

maa,
SIWEL 261645 DEC 13

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