NEW-YORK (SIWEL) — En 2008, Richard Powers est devenu la 9ème personne au monde à voir son génome entièrement séquencé. Il en a tiré un roman, « Générosité », un roman scientifique pur et dur qui met en scène un professeur d’université et une jeune femme kabyle.

 

« Générosité » de Richard Powers : la littérature des gènes ou le gène kabyle du bonheur
C’est l’expérience personnelle de l’auteur qui lui fait découvrir en autre qu’il possède le gène de nouveauté, de la créativité. Cette découverte lui sert de source d’inspiration pour l’écriture d’un roman qui met en scène Russel Stone, professeur à l’université de Chicago et Thassa Amzwar, jeune femme kabyle dont l’histoire tragique de la disparition de ses parents et de ses proches dans le sillage des émeutes en Kabylie, ne l’empêche pas pour autant de garder le sourire.

Thassa elle-même connait l’exil à Paris, Montréal et Chicago. La jeune femme intrigue tous les chercheurs du campus, qui croient déceler chez elle un gène spécifique. Le gène du bonheur. Ne serait -elle pas hyperthymique, une forme d’euphorie chronique ?

Dans le Chicago où l’obsession première est le bonheur, Thassa devient un centre d’intérêt. L’apothéose du roman survient lorsque Thassa consent à vendre de ses ovules pour permettre à des chercheurs de travailler sur son supposé gène du bonheur. Dans cette quête du bonheur, Thassa est en fait victime de son gène. Comme si la quête du bonheur coupait du bonheur. Le dénouement décrit une Thassa qui sous la pression médiatique tombe, et avec elle l’illusion d’une science du bonheur.

Générosité, le roman de Richard Powers, élu meilleur livre de l’année par le New York Times.
Traduit de l’américain par Jean-Yves Pellegrin, Cherche Midi, 472 pages. ISBN 9782749114910

mb
SIWEL 031838 JUIL11

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