PARIS-DIASPORA (SIWEL) — Hier, la cour d’appel de Paris a confirmé le non-lieu dans l’enquête sur l’assassinat de l’opposant kabyle Ali-André Mécili, exécuté par les services algériens le 7 avril 1987 en bas de chez lui à Paris. Annie Mécili, veuve de l’ancien n°2 du Front des Forces Socialistes, a pourtant remué ciel et terre, interpellant publiquement les plus hautes instances de l’Etat français, notamment la ministre de la justice Christiane Taubira et le président de la république, François Hollande, afin que ces derniers ne couvrent pas un crime d’Etat commis par l’Algérie sur le sol français mais en vain : « La démocratie s’arrête où commence l’intérêt de l’Etat » avait dit Charles Pasqua ! La devise est plus que jamais d’actualité…

 

Ainsi, la cour d’Appel de Paris confirme la décision du juge d’instruction en charge d’élucider l’assassinat d’André-Ali Mécili qui avait rendu un non-lieu en novembre 2014 en défendant un « classement sans suite » de ce crime d’Etat commis en France. Rappelons que l’affaire de l’assassinat d’Ameziane Mehenni, fils de Ferhat Mehenni, fondateur du MAK et du nationalisme kabyle, a subi exactement le même sort : affaire classée « sans suite »…

Rien d’étonnant dans ce classement sans suite des crimes d’Etat commis en France, faisant ainsi de Paris, la capitale du crime politique…impuni ! De plus, la conjoncture étant ce qu’elle est actuellement en Algérie, avec un mort-vivant en guise de président et un DRS en cours de renouvellement (et non de démantèlement) la France est angoissée par l’éventualité d’une instabilité de l’Etat algérien dont les crimes sont pourtant légende.

Mais, on aura beau falsifier l’histoire, l’habiller des mensonges les plus éhontées, il n’en demeurera pas moins que la vérité, connue de tous, jaillira un jour ou l’autre. Ali-André Mécili était un brillant avocat kabyle, il a été assassiné par les criminels incultes qui sont à la tête de l’Etat algérien depuis 1962. Il est des vérités qui ne peuvent êtres cachées quelles que soient les capacités de nuisance de uns ou la puissance néocoloniale des autres.

zp,
SIWEL

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