TRIPOLI (SIWEL) — Invité à Tripoli dans le cadre du Forum des Amazighs qui s’est tenu le 12 janvier écoulé, Fawzi At Hmed et Rachid Beguenane, deux militants au sein de Rachid Beguenane discours prononcé par un membre de la Fondation Tiregwa ou la coordination Canadienne pour Tamazight, ont prononcé un discours où ils ont traité de la question amazighe depuis l’histoire. En voici le texte.

 

Messieurs, Dames Azul, Bonjour,

Tout d’abord permettez-moi de remercier le Congrès Mondial amazigh (CMA), ainsi que les différents acteurs qui ont contribué à la réussite de cette excellente initiative, le forum des droits constitutionnels des Amazighs de Libye, et qui nous a permis de nous rencontrer dans ce lieu hautement symbolique, à savoir: Le parlement libyen ou le Congrès National Général. Nous vous remercions de nous avoir invités pour être parmi les nombreuses délégations étrangères, les mouvements associatifs amazighs de Libye et du monde, et l’essentiel de la classe politique et de la société civile Libyenne.

C’est avec une grande joie que d’être parmi vous aujourd’hui, nous sommes venus du Canada, moi Fawzi At Hmed et mon collègue le professeur Rachid Beguenane. au nom de Rachid Beguenane. Succinctement, cette Fondation œuvre pour la promotion de Tamazight sur différents niveaux: Éducation, langue et culture au Canada, mais aussi partout dans les pays d’Afrique du Nord ou de Tamazgha.

Le but de notre présence, ici parmi vous, est de vous parler brièvement de l’expérience canadienne sur la question d’officialisation des langues. En effet, la politique linguistique au Canada remonte loin dans le passé. Puisque l’anglais et le français sont des langues parlées depuis des siècles.

Toutefois, le débat sur l’officialisation des deux langues n’a été entamé qu’à partir des années 60. Auparavant, seul l’anglais était la langue officielle du Canada. Ce qui a laissé une certaine instabilité dans la société canadienne pour cause que la langue française n’a pas eu la place qui lui revient de droit.

La lutte pour l’officialisation de cette langue a cessé en 1982 lorsque le Canada a décidé d’officialiser le français dans la nouvelle constitution à travers ce qu’on appelle la Charte Canadienne pour les Droits et Libertés.

Depuis, le Canada a retrouvé une certaine stabilité qui lui a permis de se consacrer aux questions plus importantes, tel que le développement économique qui fait que maintenant, et comme vous le savez tous, le canada fait partie du groupe G8 des pays les plus développés du monde, et figure parmi les premiers pays où il fait bon vivre.

A titre de rappel le Canada n’est pas le seul pays où on retrouve plus d’une langue officielle. Il y a plusieurs autres pays comme la Suisse où on compte quatre langues officielles dont la langue Romanche, pourtant parlée uniquement par 0.4% de la population. Un autre pays exemplaire est l’Afrique du Sud avec 11 langues officielles, est considéré unanimement comme étant le plus développé d’Afrique. Nous pouvons citer beaucoup d’autres comme la Belgique, la Finlande, etc., ou il existe plus d’une seule langue officielle.

Nous souhaitons en ce moment où la Libye se débat et se prépare à mettre en place sa première constitution historique suivra l’exemple du Canada. Puisque ce dernier pays comme les autres que je viens de citer ont montré que:

1- On peut avoir un pays qui fonctionne avec deux ou plus de langues officielles.
2- Quand il y a une volonté politique, tout est possible.
3- Quand la question linguistique n’est pas réglée, il n’y a pas de stabilité dans le pays.
4- Et enfin, après tout l’officialisation des langues est une question de respect.

Pour conclure, si la Libye de demain suivra l’exemple du Canada, elle aura affranchie un grand pas vers;

1- Une véritable démocratie,
2- Une stabilité durable,
3- Un progrès certain,
4- Et enfin, l’instauration d’un climat de respect mutuel entre les différentes composantes du peuple libyen.

Tanemmirt,
aai
SIWEL 25 1555 JAN 13

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