PARIS (SIWEL) — Le président du Gouvernement provisoire kabyle (GPK) en exil Ferhat Mehenni,a affirmé jeudi dans un entretien publié sur Mon Figaro que « les militaires ne tarderont pas à violer nos femmes et nos filles si nous n’organisons pas notre sécurité ».

 

Ferhat Mehenni à Mon Figaro : « les militaires ne tarderont pas à violer nos femmes et nos filles si nous n'organisons pas notre sécurité »
Interrogé sur la situation sécuritaire prévalant en Kabylie, M. Mehenni a souligné que « depuis 1997, et surtout depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir en 1999, militaires et terroristes islamistes se sont donné le mot pour faire de la Kabylie leur terrain de jeu de prédilection où les kidnappings (64 en 50 mois), les incendies, les bavures militaires et les fléaux en tous genres sont devenus des moyens de rétorsions contre le peuple kabyle qui les renvoie dos à dos ».

Pour lui, cet accroissement de l’insécurité en général et des actes terroristes en particulier, serait dû à une « volonté de punir les Kabyles d’avoir bravé le régime et l’islamisme, d’oser se donner l’embryon de nos institutions futures », allusion à la mise en place d’un gouvernement provisoire depuis le 1er juin 2010.

« La violence de ces derniers jours (7 attentats en 7 jours, sans compter les bombes désamorcées avant explosion) peut aussi avoir pour objectif la diversion », a-t-il dit. Ferhat Mehenni a précisé que « pour camoufler le soutien militaire et logistique apporté par Alger au sanguinaire Kadhafi, accroître les attentats islamistes en Kabylie est une manière de manipuler l’opinion en faisant croire que le régime a fort à faire avec l’insécurité qu’il ne peut pas se permettre d’aller aider le boucher libyen ».

Il a indiqué que face à cette situation, « les Villages ont intérêt à rester vigilants et à récupérer les fusils de chasse dont les a dépouillés le régime au début du terrorisme islamiste ».

« Des systèmes d’alerte et d’intervention sont à mettre sur pied pour se prémunir contre l’insécurité croissante qui met en péril jusqu’à l’honneur de chacun », a-t-il ajouté en rappelant que « le rôle du MAK est de sensibiliser et de mobiliser le peuple kabyle pour s’organiser contre les violences islamistes mais aussi militaires ».

Ils ne tarderont pas à violer nos femmes et nos filles si nous n’organisons pas notre sécurité. Le GPK est là pour porter à chaque fois la question de l’insécurité devant les instances internationales, a conclu le responsable kabyle.

uz
SIWEL 011335 SEPT 11

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