VGAYET (SIWEL) — Le phénomène identitaire se gère en Algérie comme un patrimoine national fortement symbolique que chacun investit, selon ses convictions, ses croyances et leurs projections imaginaires, voire fantastiques. Ils font l’objet d’enjeux divers ; on identifie les uns pour les distinguer et les installer dans leurs places, alors qu’on nomme les autres pour les écarter et les destituer de leurs rangs, donc les marginaliser par rapport aux normes établies.

 

Nous, étudiants en Master 1 anthropologie du monde Amazigh, dénonçons par cette présente déclaration avec fermeté les dépassements et les pressions que l’administration exerce sur les étudiants en faisant chantage et en intimidant le responsable de notre spécialité, qui est en elle même un acquis pour l’université de A. Mira de Vgayet et l’administration devra en être fière. Mais la réalité est toute autre ; cette dernière n’affiche pas une bonne volonté pour l’épanouissement et le développement de cette discipline pour laquelle Mouloud Mammeri avait toujours milité en faisant des recherches en ce domaine des sciences sociale et en publiant des articles et ouvrages à l’exemple de « Culture Savante, Culture Vécue ».

Le débat au département de langue et culture amazigh est focalisé sur ce qui se passe entre l’administration et les enseignants. Or, dans ce jeu, l’étudiant est le seul perdant.
Les étudiants de cette spécialité sont confrontés tous les jours aux problèmes qui freinent la bonne réussite de leurs formations ; ils sont des nomades quotidiennement d’une salle à une autre, parfois même ils ne faisaient pas cours vu la non disponibilité des salles, pourtant, en début de l’année on nous a dis que la salle 01 du bloc 08 est mise à notre disposition. Les jours qui suivirent, la salle a été toujours occupée par des étudiants des autres spécialités.

Si la première promotion qui est à ce jour en deuxième année a commencé cette formation le plus normalement comme les autres disciplines de l’université et pas en mois de Janvier 2012, la deuxième promotion ne sera pas confrontée au même problème. La persistance de ce dernier fera subir le même sort aux autres promotions à venir.

L’autre obstacle pour cette spécialité est dans l’absence d’une prise en charge des enseignants par l’administration. Malgré cette défaillance administrative les enseignants continuent à assumer leurs engagements. A cet effet, nous réclamons cette prise en charge en faveur de nos enseignants et l’amélioration de l’encadrement sur le plan qualitatifs et quantitatifs (sorties pédagogiques, stages pratiques, enrichissement des bibliothèques par des ouvrages utiles pour notre spécialité…)

Nous avons eu le privilège d’utiliser avec notre responsable de la formation un système de gestion, que nous avons admis dès les premiers jours. Ce système adopte un moyen technologique qui est l’internet. Le système de gestion par E-mail est très efficace du fait que l’étudiant n’a pas à se remettre aux tableaux d’affichage tous les jours, mais il aura tous ce qui est en relation avec sa formation la où il est.
La négligence de l’anthropologie par l’administration de notre université n’est que le prolongement du processus de marginalisation des sciences humaines et sociales déclaré par le président du système politique algérien(Bouteflika) a son arrivé au pouvoir en 1999.
La spécialité d’anthropologie du monde amazigh est dans une impasse et nous devons amorcer un processus de changement. Notre détermination demeure dans la résistance.

– Nous revendiquons nos droits,
– La lutte est le meilleur moyen de les avoir.
Les étudiants de Master 1
Anthropologie du monde Amazigh

SIWEL 07 1655 OCT 13

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