TIZI-OUZOU (SIWEL) — C’est désormais confirmé, Djamel Zenati, un des acteurs les plus connus du mouvement culturel berbère des années 1980 a rallié un des clans du pouvoir algérien, celui d’Ali Benflis. L’apparition publique de Djamel Zenatti aux côté du candidat Benflis est assumée par cet ancien militant du FFS sous le motif fallacieux que « Ali Benflis incarne l’espoir et le changement démocratique ». Après le RCD qui considère que les islamistes constituent des alliés indispensables pour construire la démocratie et la laïcité, voilà que Zenatti considère que le changement démocratique se fera à travers un des maillons du régime algérien, et pas n’importe lequel, celui qui avait interdit les marches kabyles sur Alger et traité les révolté du printemps noir de «soldats à la solde de l’étranger ».

 

L’argument ubuesque de Djamel Zenatti pour justifier son soutien à un clan du régime algérien en la personne d’Ali Benflis est presque aussi spectaculaire que le meeting du RCD, qui a rassemblé sous son aile « démocratique et laïque », tout ce que l’Algérie compte comme racaille islamiste.

En effet, ce dernier coup bas qui vient cette fois d’un autre ancien berbériste affirme, sans sourciller qu’Ali Benflis « incarne l’espoir et le changement démocratique » et cela laisse « sans voix » pour peu que l’on se souvienne que c’est bien Ali Benflis qui était premier ministre lors des évènements tragiques du Printemps Noir, que c’est lui qui avait sous ses ordres le sinistre ministre du crime organisé, le ministre de l’intérieur Zerhouni , que c’est encore lui qui a signé le décret interdisant formellement aux kabyles de marcher sur Alger après le 14 juin (le code de l’indigénat n’aurait pas fait mieux !), et que c’est encore et toujours lui qui avait qualifié les kabyles de « soldats à la solde de l’étranger », et ce pour justifier la riposte « patriotique » des gendarmes qui avaient assassiné 128 jeunes kabyles à coup de balle explosives, allant jusqu’à les pourchasser jusque dans les hôpitaux…

Finalement, au regard de l’histoire des partis kabyles, au FFS comme au RCD, s’il y a bien une leçon à retenir de l’opposition kabyle, c’est qu’il faut éviter comme la peste tout contact avec le régime pervers d’Alger car il transforme en poison tout ce qu’il approche, de près ou de loin. Au dernier congrès du FFS, Djamel Zenatti s’était retiré du Front des forces socialistes (FFS) parce qu’il reprochait justement à son parti d’avoir des « connivences avec le régime ».

Sur ces 20 dernières années, on peut dire que le FFS et le RCD se sont relayé dans leurs positions de soutien et de coopération soit avec le régime algérien, soit avec les islamiste, soit avec les deux, sous les yeux ahuris de la Kabylie qui observe la déchéance de deux partis qu’elle a porté à bras le corps pour au final se faire trahir de la pire des manières en la livrant pieds et poings liés à ceux qui préparent sa disparition

zp,
SIWEL 311704 MARS 14

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