Drapeau kabyle arraché à Tawrirt Meqran : les éclaircissements de la coordination locale du MAK-Anavad
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE

MOUVEMENT POUR L’AUTODÉTERMINATION DE LA KABYLIE

MAK-ANAVAD


COORDINATION D’AT YIRATEN

COMMUNIQUE

 

Hier, 13 mai, la coordination MAK-Anavad d’At Yiraten a organisé une réunion d’urgence avec l’ensemble de ses militants ainsi que des citoyens interpellés par l’acte barbare d’arrachage du drapeau kabyle à Tawrirt Meqran, qui s’est déroulé la veille.

Il est à rappeler que le drapeau kabyle a été levé au sein de ce village, l’un des plus grands en Kabylie en nombre d’habitants, le 14 juin 2016, à l’occasion de la célébration de journée de la nation kabyle. Ce jour là, un gala a eu lieu et tous les citoyens étaient conviés. C’est en leur présence, qu’une petite fille du village a tiré sur le fil pour lever notre emblème national dans le ciel de notre village. En témoigne cet article de notre agence d’information.

Contrairement à d’autres localités où les la police et la gendarmerie coloniales osent débarquer en plein jour ou, plus souvent, durant la nuit pour arracher le drapeau kabyle, le valeureux village de Tawrirt Meqran refuse toute trace des services de répression algériens. Et ce, depuis les événements du printemps noir, durant lesquels ces derniers ont ravi au village deux des leurs :  Hamache Arezki, 32 ans, et Mokrab Oulbane, dit Azeddine, 23 ans. Tous les deux tués le 28 avril 2001 par des gendarmes algériens à Larbaâ Nath Irathen.

Ne pouvant donc pas procéder par la force dans ce village de plus de 22 000 habitants, les autorités coloniales ont usé, à plusieurs reprises, de pressions et d’intimidations sur les militants kabyles du village pour les pousser à enlever le drapeau, en vain.

Le Wali, le chef de daïra ont alors manipulé le comité du village, qui, disons le, s’est montré prêt à collaborer avec les autorités algériennes.

L’assemblée du 12 mai a été minutieusement préparée, en catimini. Le chef de daïra s’est d’abord réuni avec quelques seniors de Tawrirt Meqran, membres du FLN, puis avec le comité du village et d’autres militants de partis algériens. Ces mêmes individus se sont également réunis avec le wali de Tizi Wezzu, Mohamed Bouderbali, pour « trouver une solution » à ce drapeau, levé en grande pompe près d’un an plus tôt.

Le 11 Mai, soit la veille de la tenue de l’assemblée, à 20h, le comité du village a appelé Belaid Moalek, de la coordination MAK-Anavad d’At Yiraten et citoyen du village, pour qu’il enlève le drapeau kabyle. Devant le refus catégorique du militant de baisser un drapeau qui a été levé en la présence de centaines de villageois, le comité a alors organisé une assemblée du village en urgence.

Habituellement, avant chaque assemblée à Tawrirt, le comité affiche un appel au moins une semaine avant. Cette fois-ci, aucun affichage n’a été effectué. le comité s’est contenté de faire un appel via des hauts parleurs le jour même de l’assemblée, soit le 12 mai.

Exceptionnellement, pour cette réunion un imam a été invité et celui-ci a fait « la Fatiha ».  Il y avait environs 100 personnes lors de cette réunion, pour un village de 22 000 habitants. Il n’y avait que le comité du village, les membres de leurs familles, leurs amis, des militants et sympathisants du mouvement souverainiste qui ont pu se déplacer en urgence pour prendre part à cette réunion et quelques autres villageois.

Le comité a alors expliqué que les projets du village sont bloqués et que le wali de Tizi Wezzu les débloquera une fois le drapeau kabyle arraché.

Les quelques militants du MAK-Anavad présents ont alors intervenu pour s’insurger contre cette manipulation et l’illégitimité même de la réunion. Le comité a quand-même fait voter les présents. 27 ont voté contre l’arrachage du drapeau kabyle, 39 pour.  Et les autres ne se sont pas exprimés.

Deux salafistes du village sont aussitôt partis chercher une tronçonneuse et ont coupé le bras en haut duquel flottait le drapeau kabyle.

Notre coordination, contactée par des dizaines de citoyens de Tawrirt Meqran pour s’insurger contre cet acte barbare, tient à rassurer les citoyens du valeureux village de notre solidarité. Nous les appelons, en même temps, à ne pas laisser un comité, allié avec un pouvoir qui a tué deux enfants du village, dégrader l’image du village. Nous les soutiendrons.

Le drapeau national kabyle est l’ennemi des autorités algériennes, des salafistes et des corrompus. C’est le drapeau de l’émancipation, de l’espoir retrouvé et de la liberté de la Kabylie Indépendante.  Notre coordination a pris la décision de lever l’emblème national, pour lequel elle a juré fidélité et protection, dans plusieurs villages de la localité, notamment ce 14 juin, lors de la journée de la nation kabyle. Elle suggère à l’ensemble des coordinations du MAK-Anavad à faire de même.

Pour l’Histoire, nous citons nommément, ci-dessous, ceux qui ont cédé au chantage et qui ont pris part à cette manipulation qui s’est livrée par un acte d’une lâcheté sans précédent :

  • Le Président du comité du village (du RPA de Amara Benyounes) :  Mouloud Hamaizi.
  • Le 1er vice-président du comité  : Mostefai Saïd dit Chabane, Ex-maire RCD de Larbaâ Nath Irathen
  • Le 2er vice-président du comité : Benane Hamid, salafiste et sympathisant/militant du FFS. Il a participé à couper le bras du drapeau.
  • Le secrétaire général du comité : Moulahcene Achour, du RCD.
  • Le Secrétaire Adjoint : Mammeri Hamid, du FLN. Particulièrement impliqué dans la négociation avec le chef de daïra.
  • Le trésorier : Djebbar Mustapha.
  • Vice-adjoint trésorier : Hamrioui Salah.
  • Ainsi que le salafiste Belkbir Hamid, membre du comité, qui a usé d’une tronçonneuse pour couper le bras du drapeau.

La Kabylie indépendante
La Coordination MAK-Anavad d’At Yiraten
SIWEL 141429 May 17 UTC

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