BRUXELLES (SIWEL) — A l’initiative de l’observatoire européen pour la démocratie et la paix (EODP en anglais), un rassemblement a eu lieu ce vendredi 3 février 2017, à la Place de la Monnaie, située au centre de Bruxelles, pour signifier la solidarité européenne et internationale avec les détenus politiques amazighs du Mzab.

 

En présence d’acteurs politiques de tout horizon, dont des membres du CMA, de la vice-secrétaire générale de l’observatoire amazigh des Droits et Libertés, du porte-parole du comité international pour la libération de Fekhar et des détenus Mzabs, d’une nombreuse assistance cosmopolite, il a été signifié,à haute voix, et exige la libération IMMÉDIATE des prisonniers politiques mozabites des geôles algériennes.

Au nom de ces institutions, les orateurs ont été unanimes pour souligner l’injustice et l’illégalité algériennes, qui maintiennent en prison le Dr Fekhar et ses compagnons.

Les représentants de l’EODP citent les avocats des détenus, pour dénoncer les dépassements d’une justice algéroise aux ordres.
Dans un communiqué officiel, le même observatoire exige la libération de tous les détenus mozabites, à leur tête le Dr Fekhar, en même temps que la mise en place d’une commission d’enquête INTERNATIONALE sur les crimes commis par le pouvoir algérien, pourtant signataire des conventions dans ce domaine du droit international.

A l’endroit du peuple mozabite, d’autres orateurs ont dénoncé les pressions psychologiques et de non-respect de la dignité humaine, dont font l’objet le Dr Fekhar et ses compagnons.

Ils rappellent le rôle néfaste de la police algérienne, complice des éléments arabes agresseurs.
Pour sa part, le Comité international pour la libération du Dr Fekhar et les détenus Mzabs, s’élève contre le "comportement intolérable" des autorités algériennes.

Le porte-parole du Comité, Mohammed Dabouz, a rappelé la réalité politique d’une "ségrégation ethnique" programmée en direction du peuple mozabite, dont l’un des objectifs, est de le "DÉLÉGITIMER" de ses repères historiques et culturels.

Les exemples sur le terrain, sont visibles et nombreux : expropriations massives, disparition d’archives, assassinats collectifs, faux terroristes contre la population : ce sont là les éléments constitutifs d’une politique algérienne animant des actes ethnocidaires.
"Libérez nos camarades mozabites"!, tel est le slogan crié à tue-tête, en cette place de la Monnaie, connue pour abriter toutes les oppositions du monde dans un élan fraternel.

L’écho est public, comme celui du porte-parole du Comité international, qui précisera que 3 détenus sur 160, sont décédés, alors que le cas du Dr Fekhar continue de s’aggraver pour la seule raison d’avoir dénoncé le projet algérois de destruction.
Les conditions inhumaines de la détention de ces prisonniers politiques ont été mises en évidence.

De même, il a été fait part de la grève de la faim illimitée observée par quelques 40 femmes mozabites, en soutien avec les détenus.

Cette attitude se poursuivra jusqu’à la libération définitive des prisonniers politiques Mzabs, dont le Dr Fekhar.

Mas Atcheba
071322 FEV 17

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