DIASPORA (SIWEL) — Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, Mme Kamira Nait-Sid, présidente du Congrès mondial Amazigh, a considéré que la levée du mandat d’arrêt émis par la justice algérienne contre Maître Salah Dabouz, constitue un « recul de l’arbitraire pratiqué par le gouvernement algérien ».

Néanmoins, la présidente du CMA rappelle cependant que cela n’est qu’un « petit résultat » et que le gouvernement algérien « doit libérer immédiatement tous les détenus Mozabites parce qu’ils ont été arrêtés sans motif légitime et injustement incarcérés depuis bientôt une année, sans jugement. L’Etat algérien doit également les indemniser pour les préjudices qu’ils ont subis, eux et leurs familles ainsi que toutes les victimes des violences infligées aux At-Mzab ».

Siwel publie ci-après l’intégralité du communiqué du Congrès Mondial Amazigh

 

Algérie : Levée du mandat d’arrêt contre Maitre Salah Dabouz

Le Congrès Mondial Amazigh (CMA) vient d’apprendre de source crédible que le mandat d’arrêt émis par la justice algérienne contre Maitre Salah Dabouz, avocat des détenus du Mzab et Président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, vient d’être levé.

C’est une menace de moins et une forte pression qui s’estompe pour Maitre Dabouz, soumis depuis des mois à toutes sortes d’intimidations policières et judiciaires. Maitre Dabouz doit retrouver la plénitude de sa liberté afin d’accomplir sa mission en toute indépendance. Les autorités de police et de justice doivent cesser leurs pratiques illégales et abusives exercées particulièrement contre les défenseurs des droits humains.

Le Congrès Mondial Amazigh considère que ce recul de l’arbitraire pratiqué par le
gouvernement algérien est certainement le résultat des pressions notamment
internationales convergentes qui se sont exercées sur les autorités algériennes, à la suite des interventions des ONG, dont le CMA.

Cependant, cela n’est qu’un petit résultat. Le gouvernement algérien doit libérer
immédiatement tous les détenus Mozabites parce qu’ils ont été arrêtés sans motif
légitime et injustement incarcérés depuis bientôt une année, sans jugement. L’Etat
algérien doit également les indemniser pour les préjudices qu’ils ont subis, eux et leurs familles ainsi que toutes les victimes des violences infligées aux At-Mzab.

En ce qui le concerne, le CMA poursuivra sans relâche son action de dénonciation detous les dépassements commis par l’Etat algérien et en particulier ses graves et
massives atteintes aux droits humains. Tous les instruments internationaux disponibles seront actionnés afin de contribuer à mettre un terme aux injustices, aux violences, aux souffrances et aux abus de pouvoir commis par l’Etat algérien.

Paris, 16/06/2966 – 28/06/2016

P/le Bureau du CMA
Kamira Nait Sid, Présidente

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