MONTREAL Depuis plusieurs semaines, un projet de charte de la laïcité, dénommée « charte des valeurs québécoises » s’est attiré les foudres de « l’association des musulmans et des arabes pour la laïcité au Québec », du « Congrès maghrébin au Québec » et des « Québécois musulmans pour les droits et libertés ». Ces associations, dites laïques, ont effectivement rassemblé quelques centaines de personnes dans la rue pour manifester contre cette charte qu’ils jugent discriminatoire. Ils estiment que la charte de la laïcité vise à « aggraver » les difficultés d’intégration des communautés arabes et musulmanes au Québec.

 

C’est au nom des libertés et de la laïcité que les communautés arabes et islamiques au Québec s’élèvent contre un des principes majeurs de la laïcité : l’interdiction des signes religieux ostentatoires dans la fonction publique (administration et écoles essentiellement). Cette loi proposée par le Parti québécois au pouvoir a été rendue publique par le ministre des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, Bernard Drainville.

La charte projette d’interdire le port de signes religieux ostentatoires dans la Fonction publique mais les communautés arabo-islamiques installées au Québec la perçoivent comme une loi discriminatoire qui vise essentiellement les communautés musulmanes, aggravant ainsi les difficultés d’intégration de leur communauté qu’ils estiment victime de « préjugés tenaces ». De fait, ils reconnaissant ainsi que les communautés arabo-islamique éprouvent quelques difficultés à s’intégrer dans des sociétés non régie par le code islamique et pour cause, la liberté de conscience, l’égalité des sexes et la laïcité est difficilement compatible avec le code religieux islamique allergique à ces 3 principes.

Pourtant, il faut bien reconnaître les évidences et admettre que les communautés de culture arabo-islamique posent des problèmes d’intégration partout où elles émigrent et pas seulement au Québec. La raison de cet échec d’intégration réside précisément dans le rejet des modes de vie et des lois civiles des pays d’accueil qui ne sont pas de culture arabo- islamique. D’ailleurs, même les peuples, non arabes mais de foie musulmane, vivant leur religion sur la base de leur propre culture, ont du mal à cohabiter avec ces « nouveaux musulmans » tant leur pratique religieuse relève plus d’une idéologie politique, offensive et progressivement radicale, que d’une foi en Dieu. Il en est ainsi par exemple des berbères, des kurdes et de bon nombre de peuples noirs africains.

Alors au Quebec, où quelques principes élémentaires des droits de l’homme, notamment en matière de discrimination sexuelle, raciale et religieuses, sont pour le moins un peu plus avancées que dans les régions islamisées, comment allier certains principes « non négociables » de la culture arabo-islamique avec certaines lois civiles, notamment en matière d’égalité sexuelle, de protection de l’enfance et de prohibition de mariages de mineurs pour ne citer que les plus évidentes.

Le voile islamique n’est que la partie visible de l’iceberg mais il constitue un des signes majeur de l’affirmation idéologique islamiste, le premier signe de l’occupation des espaces publiques par une idéologie politique qui vise non pas à exprimer une croyance religieuse mais à gommer toute autre forme de culture. C’est ainsi que le voile islamique gomme petit à petit l’habit traditionnel féminin des peuples et des cultures islamisés où toutes les femmes se confondent sous le même uniforme islamique.

Enfin, il y a lieu tout de même lieu de noter qu’il existe des mosquées, des associations islamiques et même un Congrès islamique canadien qui affiche ouvertement sa sympathie et son soutien avec des organisations islamistes radicales militant pour l’application de la charia et décrétant « impie » toute personne ne faisant pas partie de la « Oumma »…pratiquante bien entendu, avec tout ce que cela implique comme châtiments divins contre ces impies. Quant aux chrétiens, aux juifs, aux animistes et à tous ceux qui ne sont pas de religion islamique, faut-il rappeler le sort qui leur est réservé ? Qu’en est-il donc des chrétiens d’Orient, des animistes africains et même des musulmans kurdes ou berbères ?

La tolérance et le respect de la différence ne sont pas des valeurs à sens unique. Pour être valables, ces valeurs nécessitent une certaine réciprocité. Or, quand ils sont minoritaires, c’est au nom de la liberté que les islamistes réclament la pratique d’us et coutumes, non seulement étrangères à leurs pays d’accueil mais discriminatoires et liberticides…. Mais quand ils sont majoritaires, ils appliquent la terreur et l’inquisition et interdisent toute expression religieuse qui ne soit pas strictement conforme à leur dogme idéologique. Ce ne sont pas les exemples qui manquent. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard, si les fameux « printemps arabes », portés par des vents de « liberté » et de « démocratie » ont tous débouché sur des hivers islamistes…

maa,
291648 OCT 13

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