AWQAS (SIWEL) – Sur initiative des coordinations MAK d’Aokas et de Tizi-N’Berber, les militants du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) parmi lesquels se trouvent les membres de la direction nationale, à leur tête Bouaziz Ait Chebib, a rendu un vibrant hommage à l’intellectuel kabyle, feu Slimane Rahmani, né en 1893 à Tidelsin, un village du Cap Aokas et décédé le 14 novembre 1964.

 

La cérémonie de recueillement sur la tombe du défunt, qui a eu lieu à Aokas, a attiré, il va sans dire, en sus de nombreux militants et responsables du MAK dont Mouloud Mebarki, Farid Djenadi, Kamel Chetti, Nadir Chelbabi , un bon nombre de simples citoyens et de personnalités évoluant dans le monde universitaire et scientifique, à l’instar de Tahar Aïssaoui et Abderrahmane Amara.

A noter que cet hommage à l’intellectuel, feu Slimane Rahmani, s’inscrit dans le cadre de la politique menée par le MAK quant à faire sortir de l’oubli, voire de l’ignorance complète, des hommes et des femmes kabyles ayant marqué de leur empreinte ici bas par des actions politiques et une production scientifique et intellectuelle au profit du peuple kabyle et de l’universalité.

Avant que le MAK n’ait décidé à prendre le taureau par les cornes, c’est-à-dire à orienter selon ses visions le destin du peuple kabyle, le pouvoir d’Alger a toujours mené une politique dans le sens à garder anonymes dans la mémoire collective, beaucoup de héros kabyles, notamment celles et ceux dont la réflexion a porté sur le danger véhiculé par la pensée arabo-islamo-baâthiste.

Aujourd’hui, le MAK fouille dans les archives. La tâche n’est aucunement une sinécure, mais ne relève pas non plus de l’impossible. C’est dans le cadre de cette mission aussi que la grande famille militante et patriotique du MAK a mis à profit son séjour à Aokas pour rendre un autre hommage à un autre illustre acteur du combat pour la reconnaissance du monde kabyle, en tant que peuple, culture, histoire, identité et un droit en tant que tel à un avenir, en l’occurrence le premier responsable de l’Académie Berbère, feu AbdeKader Rahmani fils de Sliman.

Après la minute de silence observé à la mémoire de Sliman Rahmani dont le nom est inscrit en lettres d’or dans l’histoire de la Kabylie, les intervenants ont tour à tour rappelé le rôle important joué par le défunt dans la préservation et la promotion de la culture kabyle à travers une oeuvre riche qui a mis en lumière et en valeur les tradition, l’histoire et la civilisation kabyles.

Œuvres de Silmane Rahmani :

– Recueil des notices et mémoire de la société archéologique, historique et géographique du département de Constantine,1933.
– Coutumes des labours chez les Aït Amrous,1933.
– Le mois de mai chez les Kabyles, 1935.
– Rites relatifs à la vache et au lait,1935.
– La grossesse et la naissance au cap Aokas, 1937.
– L’enfant chez les Kabyles jusqu’à la circoncision, 1938.
– Le mariage chez les Kabyles du cap Aokas, 1939.
– Le divorce chez les Kabyles, 1940.

A la fin de la cérémonie, les organisateurs ont remis au président du MAK, Bouaziz Ait Chebi, le portrait du fils de Simane Rahmani, Abdelkader Rahmani, premier président de l’Académie Berbère.

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