TIZI-WEZU (SIWEL) — Hier, les villageois de Buswar (Boussouar) des At Wagenun, dans le département de Tizi-Ouzou, ont procédé à la fermeture de la route nationale menant vers la capitale du Djurdjura. Ils ont entrepris d’obliger les autorités locales à écouter leurs doléances, puisque toutes les démarches entreprises n’ont rien donné. En effet, les villageois réclament depuis longtemps la fermeture d’un bar clandestin qui menace la sécurité des villageois. Les propriétaires de ce bar se sentent tout puissant et n’exercent aucun contrôle sur leur clientèle de plus en plus agressive puisque personne ne vient leur demander de compte. Les villageois ne comprennent pas que la délinquance soit ainsi encouragée, et même favorisés au vu le l’innaction, malgré la présence en masse des corps de sécurité dans la région.

 

Suite à l’agression, avant-hier, d’une jeune fille du leur village, plusieurs dizaines de villageois de la localité de Boussouar ont énergiquement protesté contre la prolifération sauvage des bars clandestins à l’entrée de leur village. Le seul moyen de se faire entendre des autorités a été de couper la route menant vers Tizi-Ouzou en occupant la chaussée. Ils avaient en effet, auparavant tenté toute sorte de démarches administratives et ont même tenté de négociation directement avec les propriétaires des bars clandestins, mais en vain. « Les propriétaires de ces bars se sentent tout puissant. Ils savent qu’ils n’ont rien à craindre de personne » nous a dit un des villageois.

N’arrivant pas à se faire entendre par les autorités locales, ils ont décidé de les obliger à les écouter par la force. La goutte qui a fait déborder le vase a été l’agression d’une jeune fille du village qui rentrait chez elle en fin de journée : « c’est inacceptable », nous dit un des citoyens qui a participé au barrage de la route, « ce n’est pas la première fois que nous alertons les autorités, mais ils ne font rien » a-t-il encore dit. Un autre villageois intervient pour fustiger la prolifération des bars clandestins qui ne sont contrôlés par aucune autorité : « on ne comprend pas, il ya des gendarmes et des militaires partout, mais les clandestins de toute sorte prolifèrent au vu et au su de tout le monde ». Il poursuit en précisant que « l’alcool n’est pas le seul fléau dans ces bars, il y a aussi la vente de drogue ». Les villageois réclament la fermeture des bars clandestins qui contribuent à la prolifération de la délinquance en Kabylie. « C’est incroyable que l’on soit réduit à couper les routes pour se faire entendre» a conclu l’un des participant, « mais maintenant qu’ils se mettent à agresser nos filles, on ne va pas attendre que les autorités fassent leur travail »

zp,
SIWEL 231820 JAN 13

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